Né le 16 juin 1901 à Paris (XIe arr.), fusillé le 5 novembre 1941 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; inspecteur d’hygiène ; résistant gaulliste, membre du réseau Andalousie.

Schmitt. Peut-être le même...
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Fils de Désiré, garçon boucher, et d’Augustine, née Perret, concierge, Henri Schmitt épousa Germaine Lagoguey le 22 mars 1920 à la mairie de Montreuil-sous-Bois (Seine, Seine-Saint-Denis). Le couple habita la localité au 2 boulevard de Belfort (aujourd’hui boulevard Paul-Vaillant-Couturier) Henri Schmitt exerçait la profession d’inspecteur d’hygiène à la ville.
Vétéran de la Marine nationale, il s’engagea dès 1941 avec ses camarades de l’Amicale des anciens marins – notamment Ernest Seigneuret – dans le réseau Andalousie, qui aidait les résistants à rejoindre l’Angleterre. La police allemande l’arrêta sur dénonciation le 15 mai 1941 à la mairie de Montreuil-sous-Bois. Il comparut le 8 octobre 1941 devant le tribunal du Gross Paris, siégeant rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.), et fut condamné à mort pour « aide à l’ennemi ». Il fut jugé avec seize co-inculpés : Ernest Seigneuret, Alexandre Schmitt, René Pierrard, Denise Morel, Paul Martin, Yvonne Courtonne, Lucien Dagneau, Gilbert David, Marie Corty, Fernande Gestin, Geneviève Schmitt, Pierre Crillac, Renée Crillac, Louis Peyri, Solange Jouannet, Yvonne Machain. Me Éric Stoeber, qui défendit Ernest Seigneuret et qui témoigna le 19 juin 1946, précise qu’« Ernest Seigneuret et Henri Schmitt ont été condamnés à mort et exécutés le 5 novembre 1941 malgré de multiples démarches qui ont été faites pour obtenir leur grâce. Les autres accusés ont été condamnés à des peines variant de cinq ans de réclusion à un mois d’emprisonnement ».
Henri Schmitt fut passé par les armes le 5 novembre 1941 à 17 h 08 au Mont-Valérien après avoir été obligé de s’asseoir sur son cercueil dans le camion qui l’emmenait au lieu de son exécution. Il a été fusillé aux côtés de son camarade Ernest Seigneuret et des résistants Marc Desserée et Karl Sundstedt liés à d’autres affaires. Ces quatre patriotes ont été fusillés un à un, les exécutions étant espacées de quelques dizaines de minutes.
Son inhumation eut lieu au cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) le 5 novembre 1941 division 39, ligne 3, n° 11. Après la Libération, il fut réinhumé le 1er décembre 1944 au cimetière de Montreuil-sous-Bois et son nom fut gravé sur le monument aux morts. Une plaque commémorative fut posée sur la façade de l’immeuble où il résida : « Ici habitait Henri Schmitt employé communal résistant fusillé par les Allemands le 5 novembre 1941. Souvenons-nous ! » Le réseau Andalousie fut reconnu comme unité combattante du 15 décembre 1942 au 30 septembre 1944.
Son nom figure sur la cloche du Mémorial de la France combattante au Mont-Valérien.
Henri Schmitt a été homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF), et Interné résistant. La mention Mort pour la France lui fut attribuée par le Ministère des Anciens Combattants le 15 avril 1948.
Voir Mont-Valérien, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Sources

SOURCES : Arch. PPo. BA 2299. — Bureau Résistance GR 16 P 540309. — DAVCC, Caen, B VIII dossier 2, Liste S 1744-2008/41 (Notes Thomas Pouty). — F. Marcot (sous la dir.), Dictionnaire historique de la Résistance, Robert Laffont, 2006. — Site Internet Mémoire des Hommes. — MémorialGenWeb. — État civil, Paris (XIe arr.). — Répertoire des fusillés inhumés au cimetière parisien d’Ivry.

Iconographie
Photographie

Daniel Grason

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