Né le 7 janvier 1915 à Béziers (Hérault), fusillé par les Allemands le 21 août 1944 à Brandebourg (Allemagne) ; instituteur ; militant syndicaliste ; militant communiste ; résistant FTPF dans les Deux-Sèvres.

Albert Peltriaux était le fils de Jules, ouvrier mouleur, et de son épouse Marthe Dreiver, couturière. Il fit ses études à l’École normale d’instituteurs de Charleville (Ardennes). Il débuta sa carrière professionnelle dans le village de Floing, puis il fut nommé dans la cité cheminote de Nouvion-sur-Meuse, puis à Connage (auj. Chémery-Chéhéry). En 1936, il était membre de la commission des Jeunes de la section ardennaise du Syndicat national des instituteurs. Albert Peltriaux était trésorier de la Région des Jeunesses communistes des Ardennes quand éclata la Seconde Guerre mondiale.
Le 12 avril 1939, à Nouvion-sur-Meuse, il épousa Simone Lassaux, sans profession, qui lui donna trois enfants : Jean-Claude né le 30 novembre 1940, Françoise, née le 5 mai 1942 et Micheline née le 6 décembre 1943. Ces enfants naquirent dans le département des Deux-Sèvres où le couple se réfugia puisque c’était le département de repli des Ardennais en 1939-1940. Albert Peltriaux, mobilisé en 1939-1940, y retrouva son épouse après l’armistice. Il fut nommé à l’école de la Véquière de Surin.
Affilié aux FTPF, il participa à différentes actions de Résistance. Il fabriqua de faux papiers en se servant du cachet de la mairie de Surin, ravitailla des réfractaires STO, hébergea plusieurs résistants notamment Durosier de Niort et un nommé Georges Baptiste… Il rechercha également, des terrains de parachutage, imprima et diffusa tracts et journaux clandestins, et enfin, il organisa et commanda un groupe franc d’une quinzaine d’hommes.
Il fut arrêté le 11 juin 1943 dans sa classe par des policiers français de Poitiers, puis livré aux Allemands Interné à Poitiers à la prison de la Pierre Levée, il fut déporté Nuit et Brouillard (NN) le 15 juillet 1943. Condamné à mort pour activité communiste, il fut exécuté le 21 août 1944 à Brandenburg-Görden, prison d’application des peines de travaux forcés à l’ouest de Berlin.
Mort pour la France. Homologué DIR et au grade de sergent, cité à titre posthume et décoré de la Croix de guerre.
Les cendres d’Albert Peltriaux furent rendues à sa famille le 12 février 1958.
Son nom est inscrit sur plusieurs monuments dans les Ardennes et les Deux-Sèvres. Une impasse porte son nom à Surin.
Sources

SOURCES : SHD-AVCC Caen AC 21 P 129150 (consulté) et Vincennes GR 16 P 464657 (en attente de consultation). — Bulletin de la section ardennaise du Syndicat national des instituteurs, année 1936. — l’Humanité-Dimanche, Une semaine dans les Ardennes, année 1958. — Conservatoire de la Résistance des Deux-Sèvres. — Site de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. — Site de la Mairie de Nouvion-sur-Meuse. — MémorialGenWeb.

Didier Bigorgne, Dominique Tantin

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