Né le 17 juin 1922 à Paris (XVIIIe arr.), fusillé après condamnation le 22 août 1942 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; ouvrier fraiseur ; communiste ; résistant de l’Organisation spéciale (OS), puis au sein des FTPF.

Célibataire, ouvrier fraiseur, Robert Pavard travaillait aux usines Citroën ; il habitait à proximité, au 39 rue Sébastien-Mercier à Paris (XVe arr.). Militant des Jeunesses communistes (JC), il reprit contact avec l’organisation pendant la guerre. Il mit le jeune communiste Daniel Bret en contact avec l’OS.
Il aurait participé le 5 février 1942 vers 20 h 30 à un attentat contre une maison de tolérance réservée aux troupes allemandes au 6 avenue de Suffren dans le XVe arrondissement. Un marin allemand fut grièvement blessé au bas-ventre et le mari de la tenancière légèrement. Sous l’effet du souffle de l’explosion, les vitres de l’établissement se brisèrent.
Le 8 mars 1942, il était probablement dans l’équipe des jeunes membres de l’OS ; deux mallettes d’explosifs devaient être déposées à l’intérieur de la salle Wagram où se tenait l’exposition « Le Bolchevisme contre l’Europe ». Georges Tondelier et Karl Schoenharr furent interpellés.
Daniel Bret fut arrêté le 2 avril 1942. Le lendemain, des inspecteurs de la BS2 arrêtèrent Robert Pavard ; les policiers saisirent à son domicile un carnet de notes où étaient portées des indications de rendez-vous avec, entre autres, un responsable régional communiste. Sur deux feuilles, figuraient des noms et adresses de militants communistes.
Interrogé dans les locaux des Brigades spéciales à la préfecture de police, probablement battu, il lâcha le nom d’une femme nommée « Denise Théau » ; elle fut cherchée en vain entre la porte de la Plaine et la rue Olivier-de-Serres dans le XVe arrondissement.
Livré aux Allemands, Robert Pavard fut jugé le 7 août 1942 par le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.) ; il fut condamné à mort pour « aide à l’ennemi » et passé par les armes le 22 septembre au stand de tir du XVe arrondissement.
Son inhumation se déroula dans le carré des corps restitués aux familles du cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).
Son nom est gravé sur la plaque du ministère de la Défense à Paris XVème
Sources

SOURCES : Arch. PPo., 77W 271, BA 1752. – DAVCC, Caen, Boîte 5 / B VIII dossier 3, Liste S 1744-464/42 (Notes Thomas Pouty). – Adam Rayski, Au stand de tir. Le massacre des résistants. Paris 1942-1944, Éd. Mairie de Paris, 2006. – Mémorial GenWeb.

Daniel Grason

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