Né le 11 janvier 1918 au Vanneau (Le Vanneau-Irleau depuis 1999, Deux-Sèvres), fusillé le 4 juillet 1944 à Biard près de Poitiers (Vienne) ; professeur d’éducation physique, domicilié à Damvix (Vendée) ; résistant FTPF.

Daniel Pouponneau était le fils de François, Maurice, Henri, Louis Pouponneau cultivateur et d’Alphonsine, Juliette, Germaine, Prudence Morin.Il était au début des années 40 domicilié à Damvix (Vendée) et était marié à Odette Cocard, père d’un enfant, Philippe, né en 1940. Il fit partie d’un maquis des Francs-tireurs et partisans (FTP) fondé par Lucien Coirier, minotier à Damvix, au début de 1944, dans la partie vendéenne du Marais poitevin. Il participa à des sabotages de voies de communication, particulièrement dans la région de Chaillé-les-Marais, en Vendée, à la coupure de lignes téléphoniques et à un accrochage avec une patrouille allemande dans la nuit du 3 au 4 mai 1944 entre Mareuil et Chaillé-les-Marais (Vendée). Le groupe se mit en rapport fin avril 1944 avec celui d’Irleau (Deux-Sèvres) dirigé par Jacques Jabouille, qui rassemblait également Raymond Giraudineau, Pol Mohimont, Léon Monéger et les frères Doré, Camille et Michel. Les FTP du groupe du Marais organisèrent notamment le sabotage de la voie ferrée La Rochelle-Niort le 19 mai 1944.
Des délations et des renseignements extorqués par la torture entraînèrent bientôt des arrestations en cascade qui décimèrent le groupe du Marais. D’abord trois lettres de dénonciation parvinrent à la Feldkommandantur de Niort 564 (l’une d’entre elles a échappé à la vigilance des résistants à la Poste), dénonçant Eugène Barreau et les réfractaires cachés dans le maquis. L’auteur de ces lettres est Eva Cadet, fille d’Honoré, dont les motivations auraient été personnelles et sentimentales. S’y ajoute une lettre de dénonciation d’Emmanuel Auvinet, « membre de la Légion tricolore » selon une source (en fait, la Légion tricolore a été dissoute en 1942 et certains de ses membres ont été incorporés à la Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF) ; mais il existait aussi une organisation des sympathisants appelée les Amis de la Légion). Emmanuel Auvinet fut condamné par la cour de justice de La Roche-sur-Yon le 5 janvier 1945.
Le 23 mai 1944, Marcel Forestier fut arrêté par la police française (3e brigade de la police régionale de la police de sûreté). Les renseignements obtenus par les policiers furent exploités le même jour et la Section des affaires politiques (SAP) de Poitiers procéda à l’arrestation des autres membres du groupe. Pol Mohimont fut arrêté par la SAP de Poitiers le 23 mai 1944 à Niort (Deux-Sèvres). Conduit à Damvix, il craqua sous les coups de la SAP et provoqua l’arrestation de Daniel Pouponneau le même jour à son domicile à Damvix par la police française.
Livré à la Gestapo, incarcéré à la prison de la Pierre-Levée à Poitiers, torturé, Daniel Pouponneau fut condamné à mort par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 677 pour « résistance, ravitaillement du maquis, participation à des sabotages », et fusillé au champ de tir de Biard le 4 juillet 1944 à 18 heures.
Son nom est gravé sur la plaque des victimes de 1939-1945 du monument aux morts de Damvix. Il est également inscrit sur la stèle commémorative à Irleau (Deux-Sèvres) en "Hommage au groupe de résistance du Marais" et sur le monument érigé à la mémoire des 128 fusillés sur le champ de tir de Biard, inauguré le 8 mai 1949.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. — Michel Chaumet, Jean-Marie Pouplain, La Résistance en Deux-Sèvres, 1940-1944, La Crèche, Geste Éd., 2010. — Site Internet Plaques commémoratives — Notes Michel Thébault — Mémorial genweb — État civil Damvix (registre des décès 1945).

Dominique Tantin

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