Né le 14 mars 1911 à Origny-Sainte-Benoite (Aisne), fusillé comme otage le 30 avril 1942 au champ de tir de Chavannes à Lèves (Eure-et-Loir) ; ouvrier agricole ; militant communiste ; résistant OSC ; homologué capitaine FFI.

Place Hoche Allart à Origny-Sainte-Benoite
Place Hoche Allart à Origny-Sainte-Benoite
Fils d’Albert Georges François Allart, journalier, et de Cécile Eugénie Moyse, ménagère, Hoche Allart, aide de culture avant guerre, travaillait au camp d’aviation de Chartres à l’entreprise Massot. Domicilié 19 rue de Bourgneuf à Chartres (Eure-et-Loir), il s’était marié le 17 février 1942 à Lèves (Eure-et-Loir) avec Marie Albertine Durand et leur fils naquit en septembre. Hoche Allart est le frère d’Émile, lui aussi résistant en Eure-et-Loir, interné à Voves le 25 septembre 1942 avant d’être transféré à Pithiviers le 18 novembre 1943. Il n’a pas été déporté.
D’après l’ARMREL, Hoche Allart était « ouvrier d’aviation, il entre dans la Résistance dès 1940 ». De fait, il participa à la reconstitution du parti communiste et à la mise sur pied des premiers groupes de résistance armée. Comme Jean Cormier et André Dahuron, il était membre de l’Organisation spéciale (OSC). Il fut arrêté le 23 mars 1942 au camp d’aviation de Chartres par la police française, après perquisition à son domicile, à la suite de l’attentat contre la librairie allemande de Chartres qui eut lieu le 15 mars 1942. Il avait été dénoncé par un traître qui avait réussi à se glisser dans l’organisation où il occupait une fonction importante. Il fut interné à la prison allemande de Chartres, désigné comme otage et fusillé le 30 avril 1942 à 16 heures à Lèves (champ de tir de Chavannes).
Arrêtés en même temps que lui, Raymond Brousse, Jean Cormier et Maurice Maugé ont été fusillés le même jour.
Sa sœur, Rolande Allart, épousa en 1948 le résistant René Roussel.
Chaque année, la commémoration de la journée des déportés se fait sur la place d’Origny-Sainte-Benoite qui porte son nom, et où se dresse un monument en sa mémoire. Son nom figure également sur un monument commémoratif et le monument aux morts de Lèves, et sur celui de Saint-Quentin (Aisne).
Hoche Allart obtint une citation à l’ordre de l’armée et la croix de guerre 1939-1945 : « Patriote de haute valeur, résistant de la première heure. A organisé la Résistance dès 1940 dans le département d’Eure-et-Loir. A effectué avec ses groupes de nombreuses actions de sabotage. Arrêté en mars 1942 par la Gestapo, a été fusillé par les Allemands le 30 avril 1942 à Chavannes ».
Il est également titulaire de la Médaille de la Résistance, par décret du 25 mars 1957 (J.O. du 30 mars 1957).
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. — État civil. — Sites Internet : Mémorial GenWeb ; Généalogie Aisne. — ARMREL, Association de Recherche pour la Mémoire de la Résistance en Eure-et-Loir. — Liste des médaillés de la Résistance à titre posthume (ap. 1948).

ICONOGRAPHIE. ARMREL ; Généalogie Aisne.

Jean-Pierre Besse, Frédéric Stévenot

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