Né le 22 février 1918 à Bourg-sur-Gironde (Gironde), fusillé le 26 janvier 1944 à Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) suite à une condamnation à mort ; manoeuvre ; résistant FTPF.

Célibataire domicilié 90 rue du Maréchal Pétain à Bruges (Gironde), Jean Aubourg dont les parents étaient décédés, travaillait comme manoeuvre.
Résistant dans le groupe Bourgeois (Maurice) dit « Petit Jean », il participa aux actes de sabotage sur la voie ferrée de ceinture (Bruges) les 9 août et 12 septembre 1943. Il fut avec Raymond Lucas l’un des auteurs de l’attentat, dans la nuit du 10 septembre 1943, contre une sentinelle allemande qui fut tuée à Bruges.Le groupe fut démantelé à partir de la fin août. Arrêté porteur d’un pistolet,le 18 septembre 1943 par la police française, la section des affaires politiques SAP, il fut mis à la disposition des SS chargés de la répression à Bordeaux.
Jean Aubourg a été condamné à mort par le tribunal militaire allemand de Bordeaux (FK 529) le 20 janvier 1944 comme terroriste et fusillé le 26 janvier 1944 avec dix-sept résistants
Son nom est inscrit à Bruges sur le monument aux morts et une rue porte son nom ainsi qu’à Martignas-sur-Jalle sur le Mémorial du camp de Souge.
Dernière lettre. Orthographe et rédaction d’origine respectées.
Le 26.1.44
Mon cher René
C’est au seuil du grand voyage vert l’éternité que je te fais mes adieux. J’espère que tu seras très heureux avec ta charmante petite compagne que tu as choisie pour la vie, ta petite Hélène. Tu feras mes plus doux adieu à ta famille dont j’emporte les meilleurs souvenirs ainsi qu’à Pierrot Pujol, sa famille. A Pierrot Hirigoyen, à Paulette et à toute sa famille. A la famille Pellegris, où je prenais pension.
Tu feras mes adieu à tous mes camarades du patronage avec qui j’ai passé de bon moment. Après la guerre si ces possible, je te demanderais de faire le nécessaire pour que l’on me transporte à Bruges dans cette commune que j’ai t’en aimé, où j’ai passé toute ma jeunesse et que je considère comme mon pays, et cé là que je voudrais reposé. Tu feras aussi mes adieu à Roger Bichet et à sa famille. En même t’en qu’à toi je t’envoi une lettre pour ma sœur, que tu lui enverras, dont voici son adresse. Monsieur et madame Adrien Fonbaudeau St André de Cubzac Gironde
Je termine ma lettre en vous envoyant, à toi et à tous, mes plus doux baisers.
[signé] :
Tapinois
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. – René Terrisse, Bordeaux 1940-1944, Perrin, 1993. – Comité du souvenir de Souge, Les 256 de Souge, 2014. — Mémorial GenWeb.

Jean-Pierre Besse, Annie Pennetier

Version imprimable