Né le 18 mars 1912 à Czechowick (Pologne), fusillé comme otage le 15 septembre 1941 à la citadelle de Lille (Nord) ; mineur ; militant communiste ; résistant.

Naturalisé français, Hugo Zajac était marié et père de trois enfants. La famille vivait à Rouvroy (Pas-de-Calais). Communiste, Hugo Zajac poursuivit son activité militante pendant la guerre et distribuait des tracts de l’organisation. Il participa à la grève des mineurs qui débuta le 27 mai 1941 dans les bassins miniers du Nord et du Pas-de-Calais. Il fut interpellé par la Feldgendarmerie et la police française le 6 juin. Interné à Arras, il fut libéré le 20 juin.
Les compagnies minières donnèrent à la police française les noms des mineurs qu’elles considéraient comme des meneurs de la grève. Il y eut 325 mineurs arrêtés. Deux cent trente et un d’entre eux furent déportés, dont 126 moururent dans les camps. Quatre-vingt-quatorze furent internés dont neuf ont été fusillés comme otages en septembre 1941 et avril 1942.
Ce fut le cas d’Hugo Zajac, arrêté le 6 juin ainsi que Joseph Noël, Henri Ployard*, Louis Doisy et Albert Deberdt. Interné à la caserne Négrier à Lille du 21 juin au 15 septembre 1941, désigné comme otage, Hugo Zajac a été fusillé avec ses camarades à la citadelle de Lille le 15 septembre 1941.
Une rue de Rouvroy porte de nom d’Hugo Zajac, et son nom figure sur le monument aux morts de la ville et sur la plaque apposée sur la muraille extérieure de la citadelle de Lille : « Hommage aux fusillés de la citadelle de Lille. Ils sont morts glorieusement exécutés par les nazis pour leur patrie et leur idéal ».
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. – Roger Pannequin, Ami si tu tombes, Éd. Sagittaire, 1976. – J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit. – Mémorial GenWeb.

Daniel Grason, Thomas Pouty

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