Né le 18 février 1902 à Écouen (Seine et Oise, aujourd’hui Val d’Oise), exécuté sommairement le 13 juin 1944 à Villeneuve (Ain) ; ingénieur ; résistant NAP.

Une photo de la fin des années 1920, avec sa femme portant son fils aîné Albert Zecht (mort pour la France en 1959).
Une photo de groupe (Parc d’Hauterive 1943) où René Zecht apparaît tout au bout à droite lors de son dernier été. Sur le banc (2e personne à partir de la gauche), sa fille Annie qui venait de passer les épreuves du bac de Français.
René Zecht était ingénieur. Lorsque la guerre éclata, il fut mobilisé au 18e Régiment du Génie (RG) de Nancy comme lieutenant de réserve. Lors de sa création, le 25 mai 1940, René Zecht fut affecté au Groupement des unités d’écoute et de radiogoniométrie (GUER), rattaché au Grand Quartier Général et commandé par René Marty.
Après l’armistice de juin 1940, René Zecht, toujours affecté au GUER, maintenant commandé par Gabriel Romon, rejoignit – comme l’ensemble du GUER – le Groupement des contrôles radioélectriques (GCR) qui venait d’être créé. Il fut chef du service des matériels et des ateliers. Il fut admis comme ingénieur du Cadre spécial temporaire des transmissions de l’État (CSTTE). Il participa alors activement aux activités secrètes de résistance au sein du GCR, notamment au camouflage du matériel mais aussi au recrutement de radios pour la clandestinité avec le réseau NAP PTT (Noyautage de l’administration publique).
Le 13 décembre 1943, lors des arrestations au GCR d’Hauterive, il réussit à s’enfuir. Il se mit alors au service de Paul Labat dans la région de résistance R1 (Lyon, Rhône-Alpes) et devint membre du réseau Alliance. Il est chargé entre autres d’organiser les transmissions du maquis du Vercors. Il fut arrêté le 18 mars 1944, à Lyon, victime d’un piège tendu par la Milice et la Gestapo.
Incarcéré au Fort Montluc à Lyon, il a été fusillé à Villeneuve (Ain), le 13 juin 1944, avec 18 autres résistants du maquis Camp Didier. Il avait 42 ans.
René Zecht est chevalier de la Légion d’honneur (LH) et titulaire de la médaille de la Résistance.
Son nom est inscrit sur la stèle des 19 fusillés de Villeneuve, sur la D 936, entre Saint-Trivier et l’entrée de Villeneuve (Ain).
Sources

SOURCES : Arch. DAVCC Caen. — SHD GR 8 YE 38460, Zecht René, État des services, 1947/03/04, Certificat de résistance du lieutenant René Zecht, au sein du GCR sous les ordres du commandant Romon et de Maurice Nègre, chef du réseau Super-NAP, 1946/11/29. Certificat d’appartenance de René Zecht au réseau Alliance depuis décembre 1943, 1947/06/01 ; Citation à l’ordre de la Division, décision n° 520, de René Zecht, 1946/03/27 ; SHD 16 P 606768, Zecht René, Questionnaire signalétique de la France combattante, au titre des PTT, de René Zecht, 1945/08/22. — Archives privées Famille Romon, Proposition du capitaine Romon au Général Jullien, de nomination et de recrutement de personnels au GCR, 1940/09/04 ; Archives privées Famille Romon, Note de la Direction des Transmissions établissant la liste des Morts de la Résistance des Transmissions, 1946/07/01. SHD GR 16 P 519315, Romon Gabriel, Note de Georges Montagné sur les origines et à l’évolution du GCR comme contribution aux travaux du GEH du général Marty, 1962/12/05. — Musée des Transmissions, Espace Ferrié, GEH du général Marty, Historique du GCR, Première ébauche des travaux du GEH, 9 novembre 1962 ; Témoignage Annie Moindrot-Zecht, Notre entretien téléphonique avec Annie Moindrot-Zecht, 2005/11/21.

François Romon

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