Né le 23 septembre 1896 à Le Tartre (Saône-et-Loire), fusillé comme otage à Clairvaux (Aube) le 13 janvier 1942 ; menuisier ; syndicaliste CGT et militant communiste ; employé municipal à la ville de Dijon (Côte-d’Or) ; résistant.

Constant Petitjean
Constant Petitjean
Fils de Claude Marie Petitjean et de Marie Victorine Donguy, cultivateurs, Constant Petitjean était ouvrier minotier dans sa commune natale avant son incorporation en avril 1915. Démobilisé en septembre 1919, il fut décoré de la Croix de guerre. Il s’était marié le 10 février 1921 à Saillenard (Saône-et-Loire) avec Marie Louise Dumont et était père d’un enfant, Roger né à Dijon. Il s’installa à Dijon et fut embauché en 1921 comme menuisier à l’usine métallurgique Estiot de la ville avant d’intégrer l’année suivante les ateliers de la ville de Dijon toujours en qualité de menuisier au service d’architecture. Il était domicilié au 6 impasse des Amandiers à Dijon en 1939.
Engagé au syndicat CGT des employés municipaux à la fin des années 1920 et au Parti communiste avant la déclaration de guerre, il fut arrêté le 9 juillet 1941 sur son lieu de travail par la police française, accusé de « menées communistes » et soupçonné de participation à la lutte armée. Une vague d’arrestations déferla chez les communistes de Côte-d’Or au cours du mois de juillet. Cinquante-sept d’entre eux dont Constant Petitjean furent internés. Il fut condamné à cinq ans de travaux forcés le 17 septembre 1941, par la Section spéciale de Dijon dirigée par le commissaire Marsac, pour détention de tracts communistes.
Il sortit de la prison de Dijon le 13 octobre 1941 pour un transfert à la prison centrale de Clairvaux où il a été fusillé comme otage le 13 janvier 1942 avec Jules Frot. Mort pour la France, Constant Petitjean obtint le titre d’Interné résistant et fut homologué dans les FFI. Au cours de l’année 1946, la municipalité de Dijon lança une souscription en direction du personnel de la ville afin d’aider la famille de Constant Petitjean à financer le transfert des restes du corps du cimetière de Ville-sous-la-Ferté (Aube) au cimetière de Dijon. Elle organisa une cérémonie en souvenir des employés municipaux victimes de la barbarie nazie en octobre 1946. Son nom fut inscrit avec huit de ses camarades sur une plaque qui leur est dédiée dans la cour de l’hôtel de ville. Il repose au carré militaire français, cimetière des Péjoces à Dijon.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII (Notes Thomas Pouty). – CRDP Reims. – État civil, recensement de la population, fiche recrutement militaire. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 472146 et Caen SHD/ AC 21 P 659061 et AC 21 P 128314 (nc). — Notice complétée par Dominique Tantin (mars 2021). — Résistance en Côte-d’Or, Gilles Hennequin, tome 1, page 48, édition de 1987. — Le Progrès de la Côte-d’Or, éditions de juillet 1941. — L’écho de Nancy, édition du 15 septembre 1941. — Les Dernières Dépêches de Dijon, édition du 21 octobre 1946. — Les communistes dans la Résistance en Côte-d’Or, édition de 1996. — Arch. Municipales de Dijon, dossier personnel de Constant Petitjean

Iconographie
MémorialGenWeb

Claude Pennetier, Jean Belin

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