Né le 10 mai 1920 à Hérimoncourt (Doubs), mort le 6 mai 1944 à Annecy (Haute-Savoie) ; maquisard Francs-tireurs et partisans (FTP).

Fils de Jules Henri Stein, ouvrier d’usine, et d’Amélie Georgette Perret, Henri Stein s’était engagé au 24e Bataillon de chasseurs alpins à Hyères (Var).
Sergent au 6è B.C.A., après la démobilisation de l’armée, il entra dans la Résistance et devint maquisard dans le groupe de Marius Cochet*, alias Franquis. Il monta en février sur le Plateau des Glières avec tout le groupe F.T.P. qui devint la section « Coulon »*, au sein de la compagnie Forestier, alias Louis Morel.
Le 20 mars 1944 dans la nuit, sur ordre de Franquis, il descendit en compagnie de Marcel Péguet pour récupérer Joseph Zonca et Aimé Démolis et vérifier, par la même occasion, un dépôt de farine au col d’Evires. La mission accomplie, les quatre hommes parvinrent aux Plagnes (au-dessus d’Usillon à Thorens) avant le lever du jour. Ils savaient qu’ils pouvaient se restaurer et se reposer à la ferme Merlin, avant d’attaquer la montée vers Champlaitier
C’est là qu’ils furent surpris par la Milice française. Un bref engagement eut lieu au cours duquel Joseph Zonca, Aimé Démolis et Marcel Péguet furent tués. Ces jeunes ne semblaient pas armés.
Henri, grièvement blessé, fut reconnu par le chef milicien – ils avaient fait leur service militaire ensemble. Le franc garde décida de le faire hospitaliser à Annecy. Le soir, le milicien fit son rapport à son supérieur et expliqua son « geste humanitaire ». L’officier de la Milice, furieux, expliqua à Jacques M… que c’étaient des terroristes communistes qu’il fallait éliminer. Le jeune milicien promit de se rendre à l’hôpital pour exécuter son ancien camarade. L’Histoire l’en empêchera. Mais les blessures d’Henri étaient trop graves et il mourut à l’hôpital le 6 mai 1944 (acte de décès 246/1944).
Il fut inhumé au cimetière de Morette (Haute-Savoie). Son frère, René Stein, était lui aussi parmi les maquisards des Glières.
Il obtint le titre de « Mort pour la France » , FFI statut militaire et fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume le 11 mars 1947.
Sources

SOURCES : Mémoire des Hommes. — SHD Caen, DAVCC 21 P 157656 et SHD, Vincennes, GR 16 P 556593 (nc). ⎯ Journal de marche du bataillon des Glières ; site Genweb ; Michel Germain, Glières mars 44 : une grande et simple histoire, Montmélian, La Fontaine de Siloé, 2008. — État civil.

Jean-Marie Guillon

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