Né le 1er mars 1913 au Tallud (Deux-Sèvres), mort en action le 28 août 1944 à Civray (Vienne) ; chauffeur d’automobile ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans français (FTPF).

Fils de Philibert Flamé et de Flavie Guignon, époux de Marie-Thérèse Charlotte Videaud et père de deux enfants, Maurice Flamé a participé aux combats de la Libération dans le cadre des FTPF à compter du 25 juillet 1944.
Avec le grade de Sergent, il appartint au groupe de maquisards "Jean-Paul", organisé dès janvier 1942 autour de Sauzé-Vaussais (Deux-Sèvres) par Gilbert Banlier, un ancien des Brigades internationales et le capitaine Armand Rivaud (qui a hébergé Henri Rol-Tanguy, responsable militaire de l’interrégion 29 Poitou-Anjou de l’automne 1942 à avril 1943, à Montalembert). Le groupe, qui rassembla jusqu’à 120 hommes, était en liaison avec Raymond Durosier et Stephan Kucharik. Durant l’été 1944, il agissait en coordination avec les FTP du maquis Le Docteur des frères Tabourdeau (Sauzé-Vaussais) et du sud de la Vienne où il établit son cantonnement. Il participa au harcèlement des troupes allemandes qui remontaient vers le nord de la France en suivant la nationale 10. En effet à la fin du mois d’août 1944, les unités allemandes de la colonne Elster parties du sud-ouest firent retraite à travers le seuil du Poitou. Les 26 et 28 août 1944, les maquis tentèrent d’intercepter les unités allemandes dont les trains avaient été bloqués en gare de Saint-Saviol (Vienne) suite au sabotage de la ligne de chemin de fer et qui tentaient de remonter par la route vers Poitiers. Le 28 août 1944, un convoi allemand de plus de 600 hommes en provenance de Ruffec se dirigea vers Civray et fut attaqué par plusieurs maquis locaux, en particulier par les maquis D2-Bayard et Jalladeau au carrefour de Comboseize sur la commune de Saint-Pierre-d’Exideuil (Vienne). Débordés par la puissance de feu allemande, les maquisards durent se replier. La colonne allemande entra alors dans Civray y perpétrant des exactions contre les civils, tirant dans toutes les directions en pénétrant dans la ville. En mission de reconnaissance à Civray, Maurice Flamé fut abattu par les Allemands en effectuant sa reconnaissance à vélo le 28 août 1944 à 17h. Selon le témoignage de Micheline Lancino (article la Nouvelle République op. cit.) réfugiée au moment des combats chez un boulanger de Savigné : « Alors que nous étions assises sur un banc devant la boulangerie, sont passés deux maquisards, un qu’on surnommait Jabot de Chail et l’autre qui s’appelait Flamet, un beau gars qui devait avoir 25 ans. Ils voulaient aller voir ce qui se passait à Civray. Une heure après, Jabot de Chail est revenu tout seul et nous a dit : " Mon copain s’est fait descendre ". Vous parlez d’un coup ! »
Déclaré "Mort pour la France", il fut inhumé à Sauzé-Vaussais (Deux-Sèvres) où son nom figure sur la plaque du monument aux morts dédiée aux victimes de la guerre 1939-1945. Il figure également (orthographié Flamet) sur la stèle commémorative des morts du 28 août 1944 de Civray.
Voir Civray et les environs (26-28 août 1944)
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. – Arch. Dép. Deux-Sèvres, 158 W 221. – Michel Chaumet et Jean-Marie Pouplain, La Résistance en Deux-Sèvres, 1940-1944, Geste éditions, La Crèche, 2010 – Virginie Daudin et Dominique Tantin, Résister dans le Pays Mellois, 1940-1945, Niort, 2006. — Micheline Lancino se souvient du 28 août 1944 La Nouvelle République 27 août 2013 — Notes Loïc Richard VRID — Site internet VRID (Vienne, Résistance, Internement, Déportation), articles de Jacques Rigaud et Christian Richard — Brochure ONAC Les chemins de la Liberté autour de Civray 2012 — Mémoire des Hommes —Mémorial genweb.

Dominique Tantin, Michel Thébault

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