Né le 2 janvier 1913 à Surgères (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), fusillé à Biard près de Poitiers (Vienne) le 3 septembre 1943 ; cheminot, ajusteur à la SNCF ; résistant FTPF en Charente-Maritime.

Fils d’un père tailleur et d’une mère couturière, célibataire, Roger Griffon s’engagea dans les Francs-tireurs et partisans (FTP) de la région de Saintes (Charente-Inférieure, Charente-Maritime) où il était domicilié. Ce groupe de FTP était placé sous la direction de Charles Launay, un cheminot qui aurait créé un groupe de résistance dès août 1940. Roger Griffon aurait succédé à Jean Poilane, responsable de l’Organisation spéciale (OS) du Parti communiste français clandestin, en 1942, à la compagnie « Saint-Just ».
Les FTP ont constitué des dépôts d’armes et organisé des sabotages de voies ferrées, des détournements de wagons à bestiaux. En contact avec Roger Gaugas, Roger Griffon fut agent de liaison avec le mouvement de la Résistance-Fer de juin à septembre 1943 (ce qui a justifié le statut d’agent P2 des Forces françaises combattantes, et post mortem l’attribution du grade de sous-lieutenant par l’arrêté du 26 avril 1948) et responsable du matériel.
Il fut arrêté par les Allemands le 16 juin 1943 à Saintes en compagnie de Charles Launay et incarcéré à la prison de Saintes puis à celle de la Pierre-Levée à Poitiers à compter du 26 juin. Il fut condamné à mort, avec Joseph Nadan, Gabriel Désiré, René Petit et Henri Sallé, par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 677 de Poitiers le 26 août 1943 pour « activités en faveur de l’ennemi », verdict confirmé par le MBF, et fusillé avec ses compagnons au champ de tir de Biard le 3 septembre 1943 à 7 h 30. Inhumé sur ordre des Allemands à Mignaloux-Beauvoir (Vienne), il a été reconnu « Mort pour la France » en 1945.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen – Site Internet Memoresist.

Dominique Tantin

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