Né le 4 juin 1899 à Paris (XVIIe arr.), fusillé le 28 mars 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; directeur d’une société de gardiennage d’usine ; résistant membre du réseau Comète.

Fils de Frédéric Henti Aylé, 39 ans, propriétaire et de son épouse Marthe Thérèse Brulfert, 22 ans, sans profession, Robert Aylé naquit au domicile de ses parents 95 rue de Courcelles, Paris (XVIIe arr.). Il se maria le 30 avril 1929 avec Germaine Leca en la mairie du VIIIe arrondissement de Paris.
Militaire réformé, Robert Aylé était domicilié 37 rue de Babylone à Paris (VIIe arr.), ce qui explique sans doute son pseudonyme Baby.
Il devint chef de secteur du réseau Comète en mai 1942. Agent P1 à partir de cette date, il devint agent P2 en janvier 1943. Il fut chargé de recréer la ligne lorsque les principaux agents étaient brûlés en Belgique. Il devint l’adjoint du chef du réseau Frédéric De Jongh.
Il fut arrêté le 7 juin 1943, gare du Nord, par la police allemande en même temps que son épouse Germaine Aylé-Leca et de son chef De Jongh. Interné à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne), il fut condamné à mort par le tribunal du Gross Paris siégeant rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.), le 15 mars 1944 pour « intelligence avec l’ennemi » en même temps qu’Aimable Fouquerel et Frédéric De Jongh. Ils furent tous les trois fusillés le 28 mars 1944 au Mont-Valérien.
Il a été inhumé au cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).
Reconnu Mort pour la France le 20 juin 1946, il a été décoré de la Croix de guerre, la Médaille de la Résistance et de la Légion d’honneur.
Robert Aylé fut homologué capitaine des FFC et interné-résistant DIR..
Son nom est gravé sur les plaques commémoratives de la mairie et de l’église Saint-François-Xavier de Paris (VIIe arr.) et sur le monument-cloche du Mont-Valérien.
Il existe une rue Robert Aylé à Asnières (Hauts-de-Seine) où il demeura au 30 rue Albert de Mun et à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).
Sa femme, née le 21 juillet 1893 à Paris (XVIIe arr.), fut déportée le 13 avril 1944 vers les prisons allemandes, Kalsrühe, Gotteszell, Brüx et Bautzen kommando de Gross Rosen. Elle fut libérée ou bien s’évada (FMD) à la gare de Dresde le 6 février 1945. Elle a été homologuée Interné résistant DIR au titre des FFC, réseau Comète (GR16P 295496 et 28P 42506).
Sources

SOURCES : SHD-DIMI, dossier Bureau Résistance 16 P 24 827 et GR 28P 425150 (nc). – Arch. PPo. 109W 2. – Site fusillés du Mont-Valérien. – Site www.cometeline.org. – FMD, Livre-Mémorial, op. cit.. — État civil en ligne vue V4E22 n°1451.— MémorialGenweb.

Aurélie Pol-Loison, Jean-Pierre Besse, Annie Pennetier

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