BACO Louis
Né le 20 juillet 1900 à Vinça (Pyrénées-Orientales), fusillé le 2 février 1944 à la Doua, Villeurbanne (Rhône) ; cheminot ; résistant ; agent d’une filière de passage clandestin vers l’Espagne.
Louis Baco
D’près les archives familiales, in Martimort, 2013, op. cit., p. 422. Reproduction André Balent.
Il était agent des Forces françaises combattantes (FFC), membre d’une filière d’évasion (Suisse – France) dont le chef de chaînon pour l’Aude et les Pyrénées-Orientales était Louis Fraysse, cheminot à Narbonne.
De décembre 1942 à décembre 1943, 136 personnes dont 76 aviateurs et trois femmes parmi lesquelles Miss Lloyd (petite-fille de David Lloyd George ancien Premier ministre britannique) furent conduites en Espagne par les membres de cette filière d’évasion.
Le 18 décembre 1943, il fut arrêté avec deux autres cheminots (Louis Fraysse et Joseph Planes de Perpignan) par la police allemande de Montpellier agissant sur ordre des services de Lyon (Rhône). Après un séjour à la citadelle de Perpignan, Louis Baco et Joseph Planes furent transférés au fort de Montluc (Lyon, Rhône). Le 19 janvier 1944, ils furent condamnés à mort par le conseil de guerre allemand de la Zone sud siégeant à Lyon « pour avoir favorisé l’ennemi » et fusillés le 2 février 1944 au stand de tir de la Doua à Villeurbanne (Rhône). Une heure avant sa mort, il rédigea une lettre destinée à sa famille. Elle se terminait par ces mots : « Je meurs en criant bien fort et de toute ma foi : Vive la France, vive la République ! »
Une place de Vinça porte son nom. Son nom figure également en gare de Perpignan sur la plaque où sont portés les noms des cheminots des Pyrénées-Orientales tués pendant la Seconde Guerre mondiale.
SOURCES : DAVCC, Caen, 21 P 11687. – Jean Larrieu, « Chronologie des années noires », Revista Terra Nostra, no 89-90, Prades, 1994. – Raymond Gual, Jean Larrieu, « Vichy, l’occupation nazie et la Seconde Guerre mondiale. Documents, photos, presse... De la Résistance à la Libération », Revista Terra Nostra, no 93-94-95-96, Prades, 1998, p. 684, 919. – Jacques Martimort, De la Résistance française à la Résistance catalane et vinçanaise, Tome III, La Résistance vinçanaise, Vinça à compte d’auteur, 2013, p. 420-430. – État civil. – Notes Jacques Martimort (Vinça).
André Balent, Georges Sentis