Né le 14 février 1915 à Tourcoing (Nord), fusillé le 12 novembre 1941 à la citadelle de Lille (Nord) ; électricien ; agent des réseaux Kléber et Sylvestre-Farmer (SOE).

Fils de Louis Alfred Baelen, menuisier âgé de vingt-neuf ans né à Lille (Nord), et de son épouse Marie Sophie Wante, sans profession, âgée de vingt-deux ans, née à Tourcoing, domiciliés à Wasquehal (Nord), André Baelen naquit au domicile de son grand-père maternel, Norbert Wante, tisserand âgé de cinquante-quatre ans, vivant au 125 rue Claude-Bernard. Son père était alors mobilisé.
André Baelen épousa Simonne Sidonie Eugénie Pohie à Tourcoing, le 30 avril 1932.
André Baelen était électricien aux établissements Tiberghien Frères à Tourcoing. En 1937, il avait épousé Simone Pohie. Un enfant était né l’année suivante, un second en 1940. La famille habitait 150 rue du Moulin à Roubaix. Arrêté le 13 mars 1941 par le contre-espionnage allemand, André Baelen fut accusé d’intelligence avec les services secrets britanniques et le 2e bureau de l’armée française d’armistice. Il lui était également reproché de détenir des armes de guerre et d’avoir facilité le passage en zone libre de sujets britanniques et de jeunes Français gaullistes. Il fut incarcéré à la prison de Loos-lès-Lille jusqu’au 12 novembre 1941, puis à la citadelle de Lille.
André Baelen fut condamné à mort, le 18 juillet 1941, par le tribunal de la Feldkommandantur 678 (Lille) pour « espionnage et actions en faveur de l’ennemi ». Dès le lendemain, le préfet du Nord intercéda auprès des autorités militaires allemandes pour tenter d’obtenir une commutation de peine. Le contrôleur général délégué du ministère de la Guerre fut saisi pour effectuer une démarche similaire auprès de l’ambassadeur Abetz à Paris. En vain. Le 12 novembre 1941, André Baelen a été fusillé à la citadelle de Lille et non pas comme il est écrit parfois au fort du Vert-Galant.
Après-guerre, il fut homologué « agent P2 » (agent rétribué) par les services de renseignement militaires SSMF/TR et SR Kléber, et interné résistant (GR 16 P 26924 ; AC 21 P 701084). « Fusillé par les Allemands », André Baelen fut reconnu « mort pour la France » (AC 21 P 11908) à titre militaire (FFI).
Il fut fait chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume (décret du 7 nov. 1958, publié dans le JO du 3 décembre suivant), distinction qui fut remise à sa veuve, Simone Lorthioy, demeurant alors à Sonnac (Charente-Maritme).
Il reçut la croix de guerre avec palme ainsi que la médaille de la Résistance (décret du 7 novembre 1958).
Son nom figure sur le mémorial de la Résistance tourquennoise à Tourcoing, sur celui des services spéciaux de la Défense nationale à Ramatuelle (Var), et sur le monument en hommage aux membres du réseau Sylvestre-Farmer, à Lille.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen VIII (Notes Thomas Pouty) ; SHD Vincennes ; Arch. dép. Nord, 3 E 16188 (état civil de Tourcoing, acte n° 179). — Livre d’Or du Mémorial de Ramatuelle 1939-1945, édité par l’Amicale des Anciens des Services spéciaux de la Défense nationale (AASSDN), Paris, 2005. – La Voix du Nord, La liste des 7 700 déportés et fusillés du Nord-Pas-de-Calais, Mémoires de la Déportation, hors série, 2005. — Sites Internet : Mémoire des hommes ; Mémorial GenWeb ; ordre de la Libération ; base Léonore.

Jean-Pierre Besse, Jean-Pierre Ravery, Frédéric Stévenot

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