Né le 1er mai 1918 à Toulouse (Haute-Garonne), exécuté le 16 août 1944 à Calmont (Haute-Garonne) ; officier de police ; résistant du service de renseignements Kléber (services spéciaux de l’armée), du groupe Morhange.

Fils de François et de Jeanne, née Allègre, Henri Lanfant épousa Denise Grangeteau, il était licencié en droit et parlait allemand, anglais, espagnol et arabe.
Il fit son service militaire dans l’ armée de l’Air au 184e bataillon d’aérostation. Incorporé deuxième classe le 15 octobre 1938, il fit le peloton des élèves officiers de réserve le 20 avril 1939. Il devint aspirant de réserve le 15 septembre 1939
Il fut mobilisé comme aviateur du 2 septembre 1939 a u 25 juin 1940 à la base aérienne de Francazal, près de Toulouse. Revenu à, la vie civile, il devint sous-lieutenant de réserve le 15 mars 1940.
Lieutenant d’aviation de réserve, il entra en septembre 1942 à l’école de police et il devint officier de Paix de 1e classe de la Police. Il fut affecté au Groupe mobile de réserve (GMR) "Aquitaine", à compter du 20 janvier 1943. Il entra dans la Résistance en novembre 1942 (poste des "Travaux ruraux" de Toulouse, couverture des services secrets de l’armée d’armistice passés à la Résistance (réseau de contre-espionnage basé en Espagne et rattaché à Alger dans le cadre du réseau "Kléber"). En juin 1943, .Il entra dans le groupe "Morhange" de Toulouse (Voir : Taillandier Marcel) issu des "Travaux ruraux".
Il fut chargé de la formation des cadres du maquis de Quérigut en Ariège, assura plusieurs missions, en lein avec la direction de "Mohrange" à Toulouse. Le 15 juillet 1944 sous le commandement de René Vidal avec le sous-lieutenant Louis Calvet, il se rendit à Calmont récupérer des armes pour le maquis.
Tous trois devaient repartir le 16 pour Quérigut, ce matin-là vers 7 heures 30, des policiers, des SS accompagnés de miliciens arrêtèrent les trois hommes. Ils pendirent René Vidal à un bec de gaz sur la place du village, Henri Lanfant et Louis Calvet étaient abattus par les Allemands de la division Das Reich dans leur chambre ou dans un bois proche.
Déclaré FFI « Mort pour la France » par le ministère des anciens combattants, Henri Lanfant fut cité à l’ordre de la Division, il reçut à titre posthume la Croix de Guerre avec étoile d’argent et la Médaille de la Résistance, fera l’objet d’une reconnaissance de services du Maréchal Montgomery. Le réseau Morhange fut homologué et reconnu comme « unité combattante » du 1er novembre 1942 au 30 septembre 1944. Le nom d’Henri Lanfant figure à Ramatuelle (Var) sur le mémorial des anciens des Services spéciaux morts pendant la Seconde Guerre mondiale.
Voir : Calmont (16 juillet 1944)
Sources

SOURCES : .— Livre d’Or du Mémorial de Ramatuelle 1939-1945, édité par l’Amicale des Anciens des Services Spéciaux de la Défense Nationale (AASSDN), Paris, 2005. — Sous la Direction de F. Marcot avec la collaboration de B. Leroux et C. Levisse-Touzé, Dictionnaire historique de la Résistance, Éd. R. Laffont, 2006. — Site polices.mobiles free.fr consulté le 29 juillet 2018 (André Balent) : notes biographiques sur Henri Lanfant. . — Site internet Mémoire des Hommes. – Site Internet MemorialGenWeb.

Daniel Grason, André Balent

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