CALVET Louis, François, Émile
Né le 21 août 1914 à Graulhet (Tarn), exécuté le 16 juillet 1944 à Calmont (Haute-Garonne) ; mécanicien garagiste ; résistant du groupe de renseignements Morhange.
Il entra dans la Résistance en janvier 1942, était arrêté le 3 juin 1944, mais s’évadait, rejoignit le maquis de Quérigut dans l’Ariège. Sous-lieutenant, membre des services spéciaux de l’armée, il accompagna le 15 juillet 1944 René Vidal, ex-officier de police et Henri Lanfant, lieutenant d’aviation devenu policier (Groupe mobilde réserve "Aquitaine") pour une mission à Calmont (Haute-Garonne). Les trois hommes devaient récupérer des armes pour les maquisards de Quérigut.
Le samedi 16 juillet vers 7 heures 30 du matin, des SS de la division Das Reich, des membres de la police allemande et de la Milice arrivèrent à bord d’une quinzaine d’automobiles. Les trois hommes furent surpris, René Vidal fut pendu à un réverbère sur la place du village. Quant à Louis Calvet et Henri Lanfant, des Allemands les tuèrent dans leur chambre ou un bois tout proche.
Louis Calvet laissait une veuve et trois enfants : Claude cinq ans, Françoise trente mois et Jean-Louis un an. Déclaré « Mort pour la France » par le ministère des anciens combattants, Louis Calvet fut cité à l’ordre du corps d’Armée, il reçut à titre posthume la Croix de Guerre avec étoile de vermeil, il fera l’objet d’un témoignage élogieux du Maréchal Montgomery. Le réseau Morhange fut homologué et reconnu comme « unité combattante » du 1er novembre 1942 au 30 septembre 1944.
Voir : Calmont (16 juillet1944)
SOURCES : Livre d’Or du Mémorial de Ramatuelle 1939-1945, édité par l’Amicale des Anciens des Services Spéciaux de la Défense Nationale (AASSDN), Paris, 2005. — Sous la Direction de F. Marcot avec la collaboration de B. Leroux et C. Levisse-Touzé, Dictionnaire historique de la Résistance, Éd. R. Laffont, 2006. — Site internet Mémoire des Hommes. — Site Internet MemorialGenWeb. — Courriel de Fabienne Calvet, épouse Creuzet, petite-fille de Jean-Louis Calvet, 24 janvier 2020. — Notes d’André Balent.
Daniel Grason