Né le 31 mai 1911 à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé le 17 mai 1944 à Angers (Maine-et-Loire) ; chef d’atelier ; résistant ; membre du réseau Cohors-Asturie.

Charles Briaudet, fils de Charles Briandet, propriétaire, et de Juliette Leroy, sans profession, était marié à Jeannette Mustière qu’il avait épousé en août 1933 à Nantes. Il était alors ajusteur. Le couple eut deux enfants. Il était domicilié rue Renan à Nantes et travaillait aux chantiers de Bretagne à Nantes, au moment de son arrestation, il était chef d’entretien au tunnel de la voie ferrée à Nantes, au service de la Société Leveau.
Engagé dans le groupe « Basse Loire » du réseau Cohors-Asturies, il intégra l’« action immédiate » de ce groupe en mars 1943. Il avait été recruté par le chef, Émile Lagarde. Ces deux hommes devaient déjà se connaître car Charles Briaudet avait été élève à l’École nationale professionnelle Eugène Livet à Nantes, de 1924 à 1928, où Émile Lagarde était professeur.
Arrêté par des agents de la Sipo-SD et un policier français d’Angers, dans la nuit du 11 au 12 avril 1944. Interrogé à la prison de Nantes par le docteur Rupert, il fut incarcéré le même jour dans le quartier allemand de la prison du Pré-Pigeon à Angers (cellule no 16). Le 17 mai 1944, Charles Briaudet, Émile Lagarde et sa femme Raphaëlle, Jacques Delaunay, Louis Bouillet, Yves Even, les frères Alexis* et Roger Nouvel, François Troussard et son fils Francis furent jugés par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 518 de Nantes. Madame Lagarde, Roger Nouvel et Francis Troussard furent condamnés aux travaux forcés, c’est-à-dire à la déportation en Allemagne. Les autres furent condamnés à mort et exécutés le même jour. À 19 h 02, Jacques Delaunay, Charles Briaudet et François Troussard furent fusillés derrière le champ de tir militaire de Belle-Beille. Vingt-trois minutes plus tôt, soit à 18 h 39, Louis Bouillet, Émile Lagarde, Alexis Nouvel et Yves Even avaient déjà subi le même sort.
Charles Briaudet fut inhumé, tout d’abord, au cimetière de l’Est à Angers. Après guerre, il fut reconnu, sous le matricule RK 243, agent P1 des Forces françaises combattantes. Il fut décoré, entre autres, à titre posthume de la Médaille de la Résistance française (décret du 11 mars 1947, JO du 27 mars 1947).
Son nom est gravé sur la plaque en hommage aux « Anciens élèves de l’école Livet morts pour la France ». Tous les troisièmes dimanches du mois d’octobre, une cérémonie a lieu devant le monument des fusillés de Belle-Beille au cours de laquelle son nom est cité.


Angers, champ de tir de Belle-Beille (Maine-et-Loire) 1944 –1944
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, dossier 21P430560. – Arch. Dép. Maine-et-Loire, 197 J 5, 303 W 290. – Arch. mun. Angers, 4 H 103. –Arch. Dép. Nantes, rapport du 26 mars 1945. — Acte de décès. – Registre des inhumations des cimetières de l’Est à Angers. – Registre de la maison d’arrêt d’Angers (p. 24). – Livre d’or de la France combattante et résistante, 1940-1945, Paris, Éd. Gloire, 1948. — MémorialGen Web. — Notes de Jean-Pierre Besse et de Claude Pennetier.

Bertrand Gogendeau

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