Né le 1er novembre 1918 à Bruxelles (Belgique), fusillé le 3 mars 1944 à Arras (Pas-de-Calais) ; ajusteur à la Compagnie du chemin de fer du Nord, dépôt d’Avion puis à la SNCF ; militant communiste à Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais).

Edmond Canon était marié à Henriette Marquette. Ensemble ils avaient un enfant. Militant communiste actif, il quitta Lens (Pas-de-Calais) pour s’installer à Loos-en-Gohelle le 1er janvier 1942, tout en gardant des relations étroites avec le milieu résistant lensois.
Dans la nuit du 17 au 18 février 1944 à 22 h 30, Edmond Canon fut surpris par une patrouille de la Feldgendarmerie d’Arras à la hauteur du bois de l’Emprunt à Vimy, alors qu’il s’apprêtait à saboter la ligne de chemin de fer Hazebrouck-Arras en compagnie de son camarade Émile Michel.
Edmond Canon fut arrêté « pour acte de sabotage et attentats sur voies ferrées » le 18 février 1944 et condamné à mort le 1er mars 1944 par le tribunal militaire de l’OFK 670 siégeant à Arras. Il a été fusillé le 3 mars 1944 à la citadelle d’Arras.
Une rue porte son nom à Avion.
L’affiche diffusée à ce moment-là indiquait :
« Le 17-2-1944 , les ressortissants français :
MICHEL Émile, cheminot, demeurant à Avion,
CANON Edmond, cheminot, demeurant à Loos-en-Gohelle,
ont été surpris au moment où ils enlevaient plusieurs boulons d’éclisses surle ligne de chemin de fer d’Avion à Vimy, dans le but de provoquer des déraillements de train.
Ce crime, devant lequel ils n’ont pas reculé bien qu’il mettait en danger leurs propres camarades de travail, a été sanctionné par jugement du Conseil de guerre en date du 1-3-1944, qui les a condamnés tous deux à la peine de mort. La sentence a été exécutée.
Lille, le 3 Mars 1944
Signé BERTRAM
Generalleutnant ».
Edmond Caron fut reconnu « mort pour la France » (AC 21 P 37758) à titre militaire (FFI). Il ne semble pas avoir été homologué, ni avoir reçu la médaille de la Résistance.
Le nom d’Edmond Caron figure sur le mémorial de la citadelle d’Arras, sur le monument aux morts d’Avion, et sur la plaque commémorative 1939-1945 de la SNCF de la gare de Lens.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII 5 (Notes Thomas Pouty). — Arch. Dép. Pas-de-Calais, M. 5022/1. Y. Le Maner, L. Thiéry, Fusillés et déportés du Nord-Pas-de-Calais (1940-1945), La Voix du Nord éditions, 2005, p. 32. J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit.. — Sites Internet : Mémoire des hommes ; Mémorial GenWeb.

Christian Lescureux, Alain Petit

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