Né le 10 août 1909 à Paris XVIIIème arr. (Seine), fusillé après condamnation à mort le 20 juin 1944 au champ de tir de Biard près de Poitiers (Vienne) ; acteur de cinéma ; résistant FTPF de la Vienne.

Roger Bimont était le fils d’Henri, René Bimont et d’Amandine Peudupin, âgée de 19 ans à sa naissance, couturière Villa Saint-Michel. Il se maria au Pré-Saint-Gervais (Seine, aujourd’hui Seine-Saint-Denis) le 18 mars 1932 avec Marie, Marthe Ridet. Père d’un enfant, il résidait à Paris où il exerçait le métier d’acteur de cinéma. Condamné par la justice, il fut transféré au centre de séjour surveillé de Rouillé (Vienne). Dans la nuit du 10 au 11 juin 1944, des groupes Francs-tireurs et partisans français des régions de Rouillé, Saint-Sauvant et Sanxay, placés sous le commandement de « Christian », attaquèrent avec réussite le centre de séjour surveillé de Rouillé. Roger Bimont fut libéré avec quarante-six autres camarades. Il décida, avec de nombreux évadés, de rejoindre les rangs de la résistance locale. Un maquis FTP rattaché au groupe FTP « Noël », sous les ordres de Marcel Papineau, alias « capitaine Bernard » s’établit alors avec des maquisards locaux et des prisonniers libérés du camp de Rouillé dans le bois des Cartes sur la commune de Rouillé. Ses actions principales furent immédiatement le sabotage et le harcèlement contre l’armée d’occupation. Dès le 13 juin le groupe « Noël » avec Marcel Papineau attaqua un convoi allemand entre Rouillé et Lusignan, tuant quatre soldats allemands et faisant deux prisonniers. Le 14 juin 1944, une fusillade éclata, suite à l’attaque d’une voiture allemande transportant un officier, avec les troupes allemandes circulant sur la route nationale Poitiers – Niort. Les pertes furent lourdes. Roger Bimont fut arrêté avec deux de ses camarades Roger Coatanroch et Guy Leveau puis interné à la prison de la Pierre-Levée à Poitiers (Vienne). Le tribunal militaire allemand de la Felkommandantur 677 (FK 677) le condamna à mort. Il a été fusillé le 20 juin 1944 sur le champ de tir de Biard. Les autorités d’occupation diffusèrent un avis annonçant leur exécution.
Son nom est inscrit sur le monument commémorant les 128 fusillés sur le champ de tir de Biard, inauguré le 8 mai 1949.
Sources

SOURCES : Dossier AVCC, Caen. — Arch. Centre régional « Résistance & Liberté ». — Au nom de la Résistance, hommage aux 128 fusillés, coll. Centre régional « Résistance & Liberté » et MIMC Office national des anciens combattants Vienne, Poitiers, 2013. — Site Internet Vienne Internement Résistance Déportation — État civil.

Virginie Daudin, Michel Thébault

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