Né le le 9 août 1919 à Paris (XIVe arr.), fusillé comme otage le 30 avril 1942 au champ de tir du Bêle à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; ajusteur ; résistant communiste.

Fils de Camille Tompoussky et Marie Brun, pupille de la Nation, Georges Tompousky fit un apprentissage en pâtisserie dès sa sortie de l’école. Il fut très tôt gagné à l’activité syndicale et entraîna dans la grève le personnel des quatre plus grandes pâtisseries de Paris durant le Front populaire. Licencié et ne trouvant plus de travail dans sa profession, il entra à l’école professionnelle du Syndicat CGT des métaux parisiens.
Domicilié chez ses parents,(père Camille) au 16 rue du Paradis à Paris (Xe arr.), il fut embauché comme riveteur à l’usine d’aviation Lioré-Olivier à Argenteuil (devenue SNCASE) et continua à organiser les jeunes. Il fonda également dans le Xe arrondissement un club sportif, le CPS X, affilié à la FSGT. En 1938, il adhéra au Parti communiste.
Mobilisé en 1940, il fut fait prisonnier à Dijon – il s’évada du camp pour continuer la lutte. Il fut bientôt du groupe de jeunes qui, avec Guy Môquet, a reconstitué à Paris les jeunesses communistes, dont il devint le responsable après l’arrestation de celui-ci. Plusieurs dizaines de jeunes furent bientôt arrêtés au cours d’une rafle. L’un d’eux, torturé par les policiers français, donna le nom de Tompousky. Arrêté par la police française le 6 octobre 1940, il fut condamné à 8 mois de prison, qu’il effectua à Fresnes (Seine-Saint-Denis). Sa peine achevée, il fut transféré à Châteaubriant, camp de Choisel. Il y retrouva son dénonciateur, devenu presque fou à la suite des coups reçus à la tête. Georges lui pardonna. Georges Tompousky a été, avec Marcus Garbarz, fusillé au champ de tir du Bêle à Nantes le 30 avril 1942 comme otage en représailles à l’attentat du Havre 19 avril 1942 contre un militaire allemand.Il avait refusé le secours d’un aumônier.
Son corps repose à la concession no 465, à Saint-Mars.
La mention « Mort pour la France » a été ajoutée à son état civil par décision du Secrétaire Général aux Anciens Combattants en date du 24 juillet 1945.
Sa mémoire est honorée à Nantes, sur la plaque commémorative des fusillés, à Suresnes (Hauts-de-Seine) sur la stèle au personnel de la S.I.P.A Société industrielle pour l’aéronautique, et à Paris XIe arr. sur la plaque UFM-CGT. Union Fraternelle des Métallurgistes, rue Jean-Pierre Timbaud dans la Maison des métallos.
Il fut déclaré Mort pour la France le 24 juillet 1945.
Sources

SOURCES : Arch. DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – Arch. Musée de la Résistance Nationale (MRN). – Fernand Grenier, Ceux de Châteaubriant, Éd. Sociales, 1961. – P. Dubechot, H. Ségal et alii, CPS 10, un club populaire et sportif au cœur de l’histoire du dixième arrondissement de Paris, Éd. CPS 10, 2002. – Arch.Dép. Loire-Atlantique, 1694 W 17 ; 305 J . — Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, Nantes, 2001. — Mémorial GenWeb. – État civil. – Notes d’Émeric Tellier.— Notes d’Alain Dupas. –

Annie Pennetier, Claude Pennetier

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