Né le 19 mai 1900 à Paris (XIIe arr.), fusillé comme otage le 20 septembre 1941 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; mécanicien.

Daniel Loubier était le fils de David François, qui fut tailleur de pierre, maçon puis entrepreneur de maçonnerie et de ravalement. La mère de Daniel Loubier se nommait Rosine Julie Pahud, marchande des 4-saisons en 1920. Elle était d’origine suisse (née à Lully dans le canton de Vaud). David François et Rosine Julie divorcèrent en 1921.
Daniel Loubier, célibataire, était domicilié dans le XIIe arrondissement de Paris lorsqu’il fut arrêté,à une date inconnue, par la police française pour « détention illégale d’arme »
Le 16 septembre 1941 le capitaine Scheben fut tué de deux coups de revolver, boulevard de Strasbourg à Paris (Xe arr.) ; en représailles Daniel Loubier a été fusillé comme otage au Mont-Valérien le 20 septembre 1941 avec onze autres prisonniers dont six communistes Antoine Hajje, Georges Pitard, Michelis Rolnikas, René Anjolvy, Pierre Guignois et Francis Herpin ; de plus Adrien Nain avait été qualifié lors de son arrestation de communiste alors qu’en fait il était socialiste. Deux des quatre autres fusillés Victor Marchal et Roger Peyrat étaient détenus pour agression contre des soldats allemands ; Maurice Peureux était incarcéré pour détention d’armes. Enfin Georges Masset était un prisonnier de droit commun. Un avis, signé Von Stülpnagel, commandant des troupes allemandes en France, daté du 20 septembre fut publié le 22 septembre en page une des journaux collaborationnistes Le Matin et Le Petit Parisien avec les douze noms et un avertissement : « J’attire l’attention sur le fait qu’ en cas de récidive, un nombre beaucoup plus considérable d’otages serait fusillé ». L’« Avis » voisinait avec le compte rendu des obsèques du capitaine Scheben qui s’étaient déroulées la veille en l’église de la Madeleine (Paris, VIIIe arr.).
Victor Marchal fut inhumé au cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) le 20 septembre 1941 division 39, ligne 4, n° 29
La mention Mort pour la France lui fut attribuée par le ministère des Anciens Combattants le 14 décembre 1971.
Son nom a été gravé sur la cloche du Mémorial de la France combattante au Mont-Valérien.
Voir Mont-Valérien, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Sources

SOURCES : AVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). — Renseignements communiqués par Joël Justamon (5 juin 2019). — État civil. — Le Matin et Le Petit Parisien, 22 septembre 1941. — MémorialGenWeb. — Site Internet Mémoire des Hommes. — Répertoire des fusillés inhumés au cimetière parisien d’Ivry.

Jean-Pierre Besse

Version imprimable