Né le 24 janvier 1922 à Drucat (Somme), fusillé le 8 novembre 1943 à Toulouse (Haute-Garonne) ; employé ; résistant du maquis Bir Hakeim (Armée secrète)

André Vasseur (1924-1943)
André Vasseur (1924-1943)
Photographie : auteur anonyme, MemorialGenWeb
André Vasseur était le fils d’un sergent recruteur et d’une institutrice. Ses parents divorcèrent en octobre 1924 et la mère eut la garde de l’enfant.
Ancien soldat au 23e Régiment d’infanterie, réfractaire au STO, André Vasseur était employé à la voirie à la mairie de Toulouse (Haute-Garonne), où il était domicilié. Il appartint au maquis Bir Hakeim à partir d’avril 1943. Lors de l’attaque du maquis à Douch (Rosis, Hérault), le 10 septembre 1943, deux maquisards furent tués : Jean-Marie Allex et Alphonse Landrieux, et quatre blessés : Henri Arlet, Edmond Guyaux, Jacques Sauvegrain et André Vasseur. Ils furent soignés par les Allemands à l’hôpital de Béziers où ils avaient été transportés dès l’après-midi du 10 septembre. De là, très rapidement (le jour même ? Le lendemain ?) ils furent d’abord transférés à Perpignan (Pyrénées-Orientales), à la citadelle où la Sipo-SD avait aménagé une prison, puis au quartier allemand de la prison Saint-Michel de Toulouse.
Les quatre furent condamnés à mort par le tribunal militaire allemand du sud de la France le 24 octobre 1943 « pour actes de franc-tireur » et fusillés à la prison Saint-Michel. Le corps d’André Vasseur fut enseveli dans le charnier de Bordelongue (commune de Toulouse).
L’Avis publié par les autorités allemandes dans La Dépêche du 13 novembre 1943 indiquait qu’ils avaient été fusillés le 9 novembre. Il semble bien que ce soit le 8, comme le porte l’état civil, et que les corps aient été découverts le 9 novembre. Sur cet Avis, André Vasseur figurait sous le nom d’André Jaxerre.
Il fut homologué sous-lieutenant des Forces françaises de l’intérieur (FFI) à titre posthume, en février 1946, et reconnu Interné Résistant en février 1957. La mention « Mort pour la France » lui fut attribuée le 30 janvier 1948. Son corps fut transféré dans le caveau familial du cimetière de Candas (Somme).
Une rue de Toulouse porte son nom, qui figure sur la stèle du charnier de Bordelongue. Il fut également inscrit sur la plaque du monument commémorant la mémoire des morts du maquis Bir Hakeim érigé à Mourèze (Hérault). Son nom figure également sur le monument aux morts de Rue (Somme).
Voir : Toulouse, prison Saint-Michel et charnier de Bordelongue (9 novembre 1943-18 avril 1944)
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, dossier 21 P 274 687. — Arch. dép. Hérault, série W, rapport du lieutenant Mangin chef de la section de gendarmerie de Lodève relatant le combat de Douch et ses suites pour les morts et les blessés, s.d. [11 septembre 1943 ?]. — Bulletin municipal de Rosis, 2005. — État civil. — MemorialGenWeb (photographie).

André Balent, Jean-Pierre Besse

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