Né le 6 décembre 1919 à Marchiennes (Nord), fusillé le 14 juin 1944 à Arras (Pas-de-Calais) ; ouvrier mineur ; militant communiste ; résistant FTPF.

Fils d’Adolphe et de Marguerite Assoignon, Edmond Bouliez était célibataire et domicilié à Billy-Montigny (Pas-de-Calais), rue Victor Hugo.
Peu après l’annonce du débarquement en Normandie, plusieurs centaines de jeunes FTPF du bassin minier du Pas-de-Calais entreprirent, à pied, de rejoindre le « maquis des Ardennes » ; ils étaient très peu armés et dépourvus de toute expérience du combat. Trente-quatre furent tués par des unités de la Wehrmacht qui les interceptèrent au bois de Bourlon (Pas-de-Calais) près de Cambrai. Les autres FTPF, arrêtés dans les parages, furent traduits devant le tribunal militaire d’Arras qui siégea alors en accéléré. Quarante-quatre furent fusillés les 14 et 18 juin dans les fossés de la citadelle d’Arras. Leurs corps, encore revêtus de leurs bleus de travail et jetés sans sépulture dans une fosse commune furent découverts à la libération d’Arras. Une centaine des autres condamnés fut déportée dans les camps de concentration. Bien des incertitudes demeurent sur l’origine des ordres qui avaient été donnés pour cette opération.
Edmond Bouliez engagé dans cette marche, fut condamné à mort 11 juin 1944 par l’OFK 670 d’Arras et fusillé le 14 juin 1944 à 21 h 06.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit., p. 274. – Jacques Estager, Ami, entends-tu, Messidor/Éd. Sociales, 1986, p. 255-256. – Y. Le Maner, Fusillés et déportés du Nord Pas-de-Calais (1940-1945), Lille, La Voix du Nord. – Étienne Dejonghe et Yves Le Maner, Le Nord-Pas-de-Calais dans la main allemande, 1940-1944, Lille, La Voix du Nord, 1999, p. 346. – État civil, Arras. – Mémorial des fusillés d’Arras.

Raynald Daubresse, Christian Lescureux

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