Né le 27 décembre 1910 à Avion (Pas-de-Calais), fusillé le 1er novembre 1943 à Arras (Pas-de-Calais) ; manœuvre à la SNCF ; militant communiste, FTPF à Avion.

Alexandre Bové
Alexandre Bové
Arch. Dép. Nord, 1874 W 148 ( dossier 4651 ) . Francis Calvet BiMOI
Marié et père d’un enfant, Alexandre Bove était domicilié au 25 rue Achille Prontier à Avion lorsqu’éclata la Seconde Guerre mondiale.
Sollicité par un camarade de travail, Jean Lestienne, Alexandre Bove entra dans l’organisation clandestine du Parti communiste fin 1941. Il acquit très vite des responsabilités dans la section d’Avion en remplaçant Jean Buisette, sous les ordres de Julien Leterme dit « Antoine ».
En avril 1942, Alexandre Bove fut dénoncé aux Allemands par une lettre anonyme qui le présentait comme un responsable de la propagande à Avion-centre. Interrogé le 9 avril 1942, il fut relâché, mais un nouvel ordre d’arrestation fut lancé contre lui le 15 avril 1942 ; Alexandre Bove avait cependant déjà pris la fuite lorsque les Allemands vinrent l’arrêter.
Après l’arrestation de Julien Leterme, le 30 avril 1942, Alexandre Bove entra dans la clandestinité et reprit contact avec le parti par l’intermédiaire de Frédéric Défontaine qui lui confia la responsabilité politique de la section de Liévin. Son responsable de secteur était un prénommé « Alain » (sergent Albert). Ce dernier fit entrer Alexandre Bove dans les FTP, d’abord comme responsable du secteur « B » (Lens/Bully/Avion/Liévin/Loos-en-Gohelle) en 1942. « Alain » devenu commissaire politique à la Région, passa à l’Interrégion et fut remplacé par Jules Wallers dit « Eugène », qui passa aussi à l’Inter-région, comme responsable militaire sous le pseudonyme de « Jules ». Alexandre Bove occupa alors le poste de commissaire politique des FTP à la Région jusqu’au 1er mai 1943, date à laquelle des affiches parurent avec sa photo. « Eugène » l’envoya en Seine-Inférieure (Seine-Maritime) au même poste, puis Alexandre Bove devint délégué du Front national.
Il fut arrêté par les autorités allemandes à Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) le 13 mai 1943 et reconnut avoir participé à cinq sabotages de septembre 1942 à janvier 1943, en avoir commandité neuf de septembre 1942 à mars 1943. On lui imputa deux attentats contre les maires de Givenchy (Pas-de-Calais) et Bouvigny-Boyeffles (Pas-de-Calais) le 29 décembre 1942, ainsi que les attentats contre le docteur B. à Lens le 7 janvier 1943, contre le cantonnement Wallon de Calonne-Liévin le 18 mars 1942, ainsi qu’une participation à l’attentat contre le commissaire de Beuvry.
Alexandre Bove fut alors condamné à mort le 14 octobre 1943 par le tribunal de l’OFK 670 pour « avoir favorisé l’ennemi ou encouragé des menées bolchévistes, ainsi que pour détention d’armes prohibées » et a été fusillé le 1er novembre 1943 à 16 h 30 à Arras.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Pas-de-Calais, M. 5022/1. – J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit., p. 241.

Christian Lescureux

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