CHEVALIER Alfred, Joseph, Irénée
Né le 12 décembre 1891 à Beussent (Pas-de-Calais), fusillé le 14 mai 1942 à Arras (Pas-de-Calais) ; cultivateur ; maire de Beussent ; membre du réseau Pat O’Leary.
Fils de Benoît Alfred, âgé de vingt-sept ans, et de son épouse Marie Célinie Feuillet, âgée de vingt-six ans ;Alfred Chevalier était marié en secondes noces à Henriette Martel et domicilié à Alette (Pas-de-Calais). Les deux parents étaient domestiques et résidaient à Villaroche (Seine-et-Marne).
La naissance fut déclarée par Julie Hochard, épouse Feuillet, ménagère âgée de cinquante ans domiciliée à Beussent, au hameau des Haies. C’est dans sa maison que sa fille accoucha d’Irénée Chevalier.
Arrêté le 13 février 1942 à Bessent par les autorités allemandes pour « hébergement de soldats anglais et avoir favorisé leur activité », il avait hébergé un aviateur polonais, A. Frazenak, qui avait été abattu par la Flak au cours d’un combat aérien en septembre 1941 et contraint d’atterir dans la plaine de Beussent. Irénée Chevalier en avertit Georges Haudiquet, curé de la commune, qui avait entendu parler d’une filière d’évasion à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). À la fin du mois, Georges Haudiquet conduisit l’aviateur chez Madame Duval, résistante au sein du groupe Patrie. En janvier 1942, celle-ci fut dénoncée. Elle fut arrêtée par la police allemande, qui trouva A. Frazenak et un carnet sur lequel figuraint les adresses des hôtes de la filière à Beussent. C’est ainsi que Georges Haudiquet et Irénée Chevalier furent arrêtés à leur tour.
Internés à Boulogne-sur-Mer puis Arras, ils furent condamnés à mort par le tribunal militaire allemand OFK 670 d’Arras le 28 avril 1942. Ils furent fusillés dans les fossés de la citadelle d’Arras le 14 mai 1942 à 19 h 30.
L’exécution du maire et du curé de Beussent causa une vive émotion dans l’arrondissement de Montreuil-sur-Mer. En 1943, une messe anniversaire fut dite dans l’église de Beussent, ce qui déplut aux occupants qui vinrent encercler l’édifice.
Son nom figure sur différents monuments du Pas-de-Calais. À Alette, sur le monument aux morts de la commune, et le monument commémoratif Irénée et René Chevalier ; à Arras, sur le mémorial des Fusillés ; à Beussent, sur le monument aux morts de la commune, et la plaque commémorative 1939-1945 apposée dans l’église, qui rend également hommage à Georges Haudiquet, René Chevallier (mort en déportation le 20 janvier 1945) et Maurice Pecquart (mort en déportation le 12 novembre 1944).
Le monument commémoratif d’Alette porte :
« Hommage
de la commune d’Alette
et du canton d’Hucqueliers
à Chevalier Irénée
conseiller municipal
président de l’association locale
des anciens combattants
fusillés par les Allemands
le 14 mai 1942
et à son fils
le sous-lieutenant Chevalier René
décédé en déportation
à Brandenbourg (Allemagne)
la 20 janvier 1945
Morts pour la France »
La naissance fut déclarée par Julie Hochard, épouse Feuillet, ménagère âgée de cinquante ans domiciliée à Beussent, au hameau des Haies. C’est dans sa maison que sa fille accoucha d’Irénée Chevalier.
Arrêté le 13 février 1942 à Bessent par les autorités allemandes pour « hébergement de soldats anglais et avoir favorisé leur activité », il avait hébergé un aviateur polonais, A. Frazenak, qui avait été abattu par la Flak au cours d’un combat aérien en septembre 1941 et contraint d’atterir dans la plaine de Beussent. Irénée Chevalier en avertit Georges Haudiquet, curé de la commune, qui avait entendu parler d’une filière d’évasion à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). À la fin du mois, Georges Haudiquet conduisit l’aviateur chez Madame Duval, résistante au sein du groupe Patrie. En janvier 1942, celle-ci fut dénoncée. Elle fut arrêtée par la police allemande, qui trouva A. Frazenak et un carnet sur lequel figuraint les adresses des hôtes de la filière à Beussent. C’est ainsi que Georges Haudiquet et Irénée Chevalier furent arrêtés à leur tour.
Internés à Boulogne-sur-Mer puis Arras, ils furent condamnés à mort par le tribunal militaire allemand OFK 670 d’Arras le 28 avril 1942. Ils furent fusillés dans les fossés de la citadelle d’Arras le 14 mai 1942 à 19 h 30.
L’exécution du maire et du curé de Beussent causa une vive émotion dans l’arrondissement de Montreuil-sur-Mer. En 1943, une messe anniversaire fut dite dans l’église de Beussent, ce qui déplut aux occupants qui vinrent encercler l’édifice.
Son nom figure sur différents monuments du Pas-de-Calais. À Alette, sur le monument aux morts de la commune, et le monument commémoratif Irénée et René Chevalier ; à Arras, sur le mémorial des Fusillés ; à Beussent, sur le monument aux morts de la commune, et la plaque commémorative 1939-1945 apposée dans l’église, qui rend également hommage à Georges Haudiquet, René Chevallier (mort en déportation le 20 janvier 1945) et Maurice Pecquart (mort en déportation le 12 novembre 1944).
Le monument commémoratif d’Alette porte :
« Hommage
de la commune d’Alette
et du canton d’Hucqueliers
à Chevalier Irénée
conseiller municipal
président de l’association locale
des anciens combattants
fusillés par les Allemands
le 14 mai 1942
et à son fils
le sous-lieutenant Chevalier René
décédé en déportation
à Brandenbourg (Allemagne)
la 20 janvier 1945
Morts pour la France »
Sources
SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). Arch. Dép. Pas-de-Calais, 51 J/6. — J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit., p. 198 ; Comité d’histoire du Haut-Pays, « La dernière lettre d’Irénée Chevalier, condamné à mort », Mémoires de guerre, n° 13, 2001. — Mémorial des fusillés d’Arras. — Sites Internet : Mémorial GenWeb (1 et 2) ; Wiki Pas-de-Calais — État civil de Beussent, 3 E 123/12 (acte de naissance n° 16).
Iconographie
ICONOGRAPHIE. Mémorial GenWeb
Christian Lescureux, Delphine Leneveu, Frédéric Stévenot
