Né le 19 juin 1922 à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône), fusillé le 1er novembre 1943 à Lyon (Rhône) ; résistant du détachement Marat des Francs-tireurs et partisans-Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI).

Maurice Korzec, Marcel Bonein, D'Alessandri. Plaque à Marseille.
Maurice Korzec, Marcel Bonein, D’Alessandri. Plaque à Marseille.
Cliché Claude Pennetier
Place Marcel Bonein à Eygalières (Bouches-du-Rhône). Communiqué par Jean-Pierre Evers.
Marcel Bonein était le fils d’un cultivateur communiste de Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône).
Olivier Menicucci recruta Marcel Bonein et son frère Rémy à Saint-Rémy-de-Provence pour faire partie du détachement Marat des FTP-MOI (Main-d’œuvre immigrée).
Le 5 juin 1943, il participa à une attaque contre un cinéma réservé aux soldats allemands, Le Capitole, dans le centre de Marseille (Bouches-du-Rhône), avec deux autres membres du détachement Marat, Maurice Korzec et Albéric D’Alessandri.
Bonein et d’Alessandri furent chargés de protéger Korzec qui lança, vers 21 h 30, une bombe dans le hall du cinéma. Des soldats furent blessés et les trois résistants arrêtés. Ils furent emprisonnés à Marseille puis transférés à Lyon (Rhône), incarcérés à la prison Montluc et interrogés pendant plusieurs jours.
Le tribunal militaire allemand siégeant à Lyon condamna à mort Marcel Bonein et Albéric D’Alessandri le 19 octobre 1943.
Les Allemands les fusillèrent tous les deux à Lyon le 1er novembre 1943.
Le titre d’Interné Résistant lui fut attribué en 1963. Son nom est également gravé sur une plaque commémorative, rue de la Résistance, avec treize autres noms : « Les amis des Francs-tireurs et partisans français de Saint-Rémy à leurs camarades de toujours [...] morts pour que vive la France, juin 1944-octobre 1945 ». Il figure aussi sur une autre, fixée sur le mur de l’ancienne boulangerie coopérative, qui rappelle l’arrestation et le massacre de résistants saint-rémois, par les troupes allemandes, en juin 1944, dans le quartier de la Galine. Dans les deux cas, son souvenir a été joint à celui de la répression sanglante de la Résistance survenue à Saint-Rémy plusieurs mois après sa mort.
Son nom figure sur la stèle aux morts de la Résistance des Bouches-du-Rhône au carré militaire du cimetière Saint-Pierre à Marseille.
Une rue porte son nom à Saint-Rémy-de-Provence.
Marcel Bonein écrivit une dernière lettre à ses proches avant d’être exécuté.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 3335W22, 3335W14. – Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, 76 W 117, gendarmerie des Bouches-du-Rhône, confirmation message téléphoné du 6 juin 1943 à 10 heures, 76 W 132, direction de la police nationale, bulletin hebdomadaire de renseignements, 7 juin 1943, 8 W 64, Section spéciale, dossier Charles Piacenza. – DAVCC, Caen. – Grégoire Georges-Picot, L’innocence et la ruse : Des étrangers dans la Résistance en Provence (1940-1944), 2000. – Robert Mencherini, Midi rouge, ombres et lumières : une histoire politique et sociale de Marseille et des Bouches-du-Rhône de 1930 à 1950, Résistance et occupation (1940-1944), 2011. – Casimir-Pierre Mathieu, La résistance à l’oppression, Cavaillon, Imprimerie Mistral, 1978.

Jean-Sébastien Chorin, Robert Mencherini

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