Né le 2 septembre 1917 à Sainte-Féréole (Corrèze), fusillé le 17 juillet 1944 à Brive (Corrèze) ; agent d’assurances ; résistant de l’Armée secrète (AS), membre des Mouvements unis de Résistance (MUR).

Né dans une famille d’agriculteurs, Pierre Chaumeil travailla à la ferme jusqu’à la mobilisation, avant de devenir agent d’assurances à Brive, au Phénix espagnol, en 1941. Membre de la Jeunesse agricole catholique (JAC), il participa au Congrès de l’Association catholique de la jeunesse française (ACJF) à Tulle en 1937 aux côtés d’Edmond Michelet.
Il participa vite et activement à la Résistance au sein de l’AS, en particulier au sein du réseau mis en place par Pierre Jugie, alias « Gao », et intégré aux MUR. Simple, affable, ayant le goût du risque, il devint « l’âme du Service de renseignements », sous le pseudonyme de « Chocho ».
Le 6 juillet 1944, il tomba entre les mains de la Sipo-SD à la gare de Brive. Il fut interrogé et torturé à l’hôtel Terminus.
Le 16 juillet 1944, le tribunal du 95e régiment de sécurité de la Wehrmacht le considéra « comme le membre le plus important » d’un groupe de « terroristes », arrêté et accusé d’avoir saboté des lignes de haute tension et des voies ferrées et d’avoir assassiné des membres du SD.
Deux semaines après son arrestation, il fut conduit le 17 juillet dans une ancienne carrière (des Perrières) et fusillé, en même temps que Guy Bonjour, Pierre François et Marc Delmas, dit Besso
La veille de son exécution, il avait rédigé une lettre destinée à ses parents et confiée à un abbé, venu l’assister. Il leur demandait de prier et de travailler « pour une France plus belle » et d’ajouter : « Je suis heureux de lui sacrifier toute ma jeunesse et ma vie. »
Une cérémonie religieuse fut organisée en l’église Saint-Martin le 4 septembre 1944 en présence du sous-préfet et du maire de Brive. Deux sections, une de l’AS et une des Francs-tireurs et partisans (FTP), présentèrent les armes.
Pierre Chaumeil fut inhumé dans le cimetière de Sainte-Féréole, sa commune natale, qui a donné son nom à une place.
Son portrait est affiché à l’école et à la mairie. Une plaque rappelle son souvenir à l’endroit où il fut exécuté.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Centre d’études Edmond Michelet à Brive. – La vie à en mourir. Lettres de fusillés (1941-1944), op. cit. – Presse locale.

Gilbert Beaubatie

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