Né le 3 février 1870 à Villefranche-sur-Saône (Rhône), fusillé le 21 décembre 1943 à la Doua, commune de Villeurbanne (Rhône) ; imprimeur ; résistant du mouvement Franc-Tireur.

Fils de Louis, employé, et d’Antoinette Paresse, Jean-Pierre Percet avait le brevet supérieur. Il était marié à Antoinette Pierrette Tabardel. Il fut imprimeur. Il se mit à son compte en 1923, fondant l’atelier Percet et Amouroux (dite Imprimerie artisanale lyonnaise), située au 19 rue Cuvier (VIe arr.) à Lyon (Rhône). Il habita en dernier lieu 12 rue de l’Épée à Lyon (IIIe arr.).
Jean-Pierre Percet et son fils Maurice Percet commencèrent à imprimer des textes clandestins au début de l’occupation. Ils furent arrêtés et incarcérés à Saint-Joseph d’avril à août 1941. Ils s’engagèrent dans le mouvement Franc-Tireur à partir de 1942. Ils imprimèrent clandestinement le journal Franc-Tireur, des tracts, des papillons et des faux papiers, dans l’atelier de Jean-Pierre Percet, au 19 rue Cuvier.
Jean-Pierre Percet hébergea dans son imprimerie Marie Cristin dont le logement avait été ravagé par un incendie. Cette femme, proche des milieux collaborationnistes, fouilla l’imprimerie et trouva des « tracts communistes » qu’elle fit parvenir à la Gestapo. Le 26 octobre 1943, les Percet furent arrêtés dans le local du 19 rue Cuvier avec Henri Mazuir qui venait prendre livraison du journal Franc-Tireur.
Jean-Pierre Percet fut torturé et incarcéré à la prison Montluc (Lyon, Rhône). Le 14 décembre 1943, le tribunal militaire allemand siégeant au fort Montluc condamna à mort Jean-Pierre Percet, Maurice Percet et Henri Mazuir pour avoir favorisé l’ennemi et pour avoir été membres actifs d’un groupe de résistance.
Le 21 décembre 1943, les Allemands les fusillèrent tous les trois sur le stand de tir du terrain militaire de la Doua.
Retrouvé après la guerre dans le charnier de la Doua, le corps de Jean-Pierre Percet fut identifié par son petit-fils Georges Percet en septembre 1945.
- Reconnu "mort pour la France", Jean-Pierre Percet reçut la médaille de la résistance en 1970.
- L’Imprimerie Percet et Amouroux fut en partie détruite par les Allemands.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 182W64, 3460W3, 3335W22, 3335W5, 394W185. – DAVCC, Caen. – SHD GR 16 P 465762. - Régis Le Mer. Imprimeurs clandestins à Lyon et aux alentours (1940-1944). Le Coteau : Mémoire active, 2014, p. 93-97. - Bruno Permezel, Résistants à Lyon Villeurbanne et aux alentours 2824 engagements, 2003. – État civil.

Jean-Sébastien Chorin mis à jour par Marie-Cécile Bouju

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