Né le 31 octobre 1904 à Lyon (IIe arr.), fusillé le 21 décembre 1943 à la Doua, commune de Villeurbanne (Rhône) ; apprêteur ; imprimeur clandestin du mouvement Franc-Tireur.

Fils de Jean-Pierre Percet, imprimeur, et d’Antoinette Pierrette Tabardel, Maurice Percet se maria le 20 février 1926 à Lyon (VIe arr.) avec Claudia Angèle Gros. Il divorça et se maria le 30 janvier 1932 à Lyon (IIIe arr.) avec Louise Marguerite Cartonnet. Il eut deux enfants. Il travailla comme apprêteur dans l’imprimerie de son père (l’imprimerie Percet et Amouroux) et chez Riton Vicard, au 32 rue Molière (VIe arr.). Il habita en dernier lieu à Lyon, 17 rue Moncey (IIIe arr.). Il vivait séparé de sa deuxième femme.
Mutilé, il fut exempté du service militaire.
Jean-Pierre Percet et son fils Maurice commencèrent à imprimer des textes clandestins au début de l’occupation. Ils furent arrêtés et incarcérés à Saint-Joseph d’avril à août 1941. Ils s’engagèrent dans le mouvement Franc-Tireur à partir de 1942. Ils imprimèrent clandestinement le journal Franc-Tireur, des tracts, des papillons et des faux papiers, dans l’atelier de Jean-Pierre Percet, au 19 rue Cuvier.
Jean-Pierre Percet hébergea dans son imprimerie Marie Cristin dont le logement avait été ravagé par un incendie. Cette femme, proche des milieux collaborationnistes, fouilla l’imprimerie et trouva des « tracts communistes » qu’elle fit parvenir à la Gestapo. Suite à cette dénonciation, le 26 octobre 1943, les Percet furent arrêtés dans le local du 19 rue Cuvier avec Henri Mazuir qui venait prendre livraison du journal Franc-Tireur. Il existe une autre version de l’arrestation de Maurice Percet. Selon le témoignage de l’un de ses collègues, Maurice Percet aurait été appréhendé sur son lieu de travail, dans l’atelier Riton Vicard, le 28 octobre entre 15 h 30 et 16 heures.
Maurice Percet fut torturé et interné à la prison Montluc (Lyon, Rhône), cellule 69. Le 14 décembre 1943, le tribunal militaire allemand siégeant au fort Montluc condamna à mort Maurice Percet, Jean-Pierre Percet et Henri Mazuir pour avoir favorisé l’ennemi et pour avoir été membres actifs d’un groupe de résistance.
Les Allemands les fusillèrent le 21 décembre 1943 sur le stand de tir du terrain militaire de la Doua.
Retrouvé après la guerre dans le charnier de la Doua, son corps fut identifié par son fils Georges Percet en septembre 1945.
- Maurice Percet a reçu la médaille de la résistance très tardivement, en 2005.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. – Arch. Dép. Rhône, 182W64, 3460W3, 3335W22, 3335W5, 394W185. – SHD GR 16 P 465764. - Bruno Permezel, Résistants à Lyon Villeurbanne et aux alentours, 2 824 engagements, 2003. – Bruno Permezel, Montluc. Antichambre de l’inconnu (1942-1944), 1999. – Dominique Veillon, Le Franc-Tireur, un journal clandestin, un mouvement de Résistance 1940-1944, 1977. – État civil.

Jean-Sébastien Chorin mis à jour par Marie-Cécile Bouju

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