COQUET Louis, Marius
Né le 8 février 1910 aux Sables-d’Olonne (Vendée), fusillé le 27 octobre 1943 à Angers (Maine-et-Loire) ; photographe, cuisinier ; résistant au sein des FTPF de Loire-Inférieure (Loire-Atlantique), membre du Front national.
Louis Coquet
Louis Coquet, fils de Clet et de Marianne Le Moan, s’était marié avec Valentine Jacq, le 30 mai 1936, dont il eut un fils, Jean-Paul. Réfugié et venant de Douarnenez (Finistère) avec sa belle-famille, il s’installa avec sa famille à Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), avenue Mindin, villa Irma Charles.
Louis Coquet s’engagea dans le groupe de Saint-Brévin-les-Pins, sous la responsabilité de L. Legrand, et au Front national en août 1941 (responsable Maurice Piconnier ). Au sein de son groupe de résistance, non seulement il distribua des tracts durant toute l’année 1941 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), des journaux et autres littératures anti-allemands, mais il participa aussi à des actions de sabotage. Ainsi, il collabora à la destruction de camions allemands et à l’attentat qui détruisit le garage Ricaud de Saint-Brévin-les-Pins, réquisitionné par les autorités d’occupation. Il coopéra aussi à un attentat contre deux motocyclistes allemands.
Suite à une dénonciation, le 11 août 1943, il fut arrêté à son domicile par la police française et le Service de police anticommuniste (SPAC) d’Angers pour menées communistes.
Dans une correspondance du 4 février 2002, son fils, Jean-Paul Coquet, écrit : « [...] J’étais présent avec ma mère lorsqu’il a été arrêté. J’avais alors à peine cinq ans. Ils étaient quatre de la Milice. Deux étaient restés dans la voiture. Ils ont demandé mon père en disant à ma mère qu’ils avaient des questions à lui poser. Une fois dans la voiture, il a levé les bras pour montrer qu’il avait les menottes aux poignets. »
Ce même jour, trois autres hommes de son groupe furent aussi appréhendés : Robert Albert, Constantin André et Raymond Chalopin. Ils furent d’abord conduits dans une villa pour y subir un premier interrogatoire sous la torture. Le lendemain, ils furent transférés à la prison Lafayette à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), puis amenés à l’hôtel Charrette, siège de la police allemande, pour y être à nouveau interrogés et endurer des sévices. Le 14 octobre 1943, ils furent présentés devant le tribunal militaire allemand FK 518 de Nantes présidé par le docteur Hanschmann, conseiller du tribunal de guerre, pour activité terroriste en tant que francs-tireurs. Le verdict tomba : Coquet et Albert furent condamnés à mort tandis que Constantin et Chalopin furent condamnés à la déportation. Ce dernier survécut. Coquet et Albert furent ensuite incarcérés dans la prison du Pré-Pigeon à Angers dans l’attente de leur exécution. Sur le mur de la cellule no 14, Louis Coquet grava « Jean-Paul Coquet ». Sans doute pensait-il à son fils. Son recours en grâce ayant été rejeté, il a été fusillé à Belle-Beille, le 27 octobre 1943 à 8 heures. Ce jour-là, Robert Albert, Louis Choimet, Henri Deniaud, Pierre Legendre, Marcel Lerbret, Pierre Levant et Henri Thomazic, appartenant au même groupe que Robert Albert, furent eux aussi exécutés en ce lieu.
Il fut ensuite inhumé au cimetière de l’Est à Angers (Carré 12, rang 8, fosse 2). Son corps fut exhumé le 18 septembre 1948 et restitué à sa famille. Son cercueil fut transféré dans le cimetière de Saint-Brévin-les-Pins avant d’être inhumé, quelques années plus tard dans le cimetière Toutes aides de Saint-Nazaire.
Son nom est gravé sur le monument aux morts de Saint-Brévin-les-Pins. À titre posthume, il fut homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF) au grade de sergent.
Angers, champ de tir de Belle-Beille (Maine-et-Loire) 1944 –1944
Louis Coquet s’engagea dans le groupe de Saint-Brévin-les-Pins, sous la responsabilité de L. Legrand, et au Front national en août 1941 (responsable Maurice Piconnier ). Au sein de son groupe de résistance, non seulement il distribua des tracts durant toute l’année 1941 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), des journaux et autres littératures anti-allemands, mais il participa aussi à des actions de sabotage. Ainsi, il collabora à la destruction de camions allemands et à l’attentat qui détruisit le garage Ricaud de Saint-Brévin-les-Pins, réquisitionné par les autorités d’occupation. Il coopéra aussi à un attentat contre deux motocyclistes allemands.
Suite à une dénonciation, le 11 août 1943, il fut arrêté à son domicile par la police française et le Service de police anticommuniste (SPAC) d’Angers pour menées communistes.
Dans une correspondance du 4 février 2002, son fils, Jean-Paul Coquet, écrit : « [...] J’étais présent avec ma mère lorsqu’il a été arrêté. J’avais alors à peine cinq ans. Ils étaient quatre de la Milice. Deux étaient restés dans la voiture. Ils ont demandé mon père en disant à ma mère qu’ils avaient des questions à lui poser. Une fois dans la voiture, il a levé les bras pour montrer qu’il avait les menottes aux poignets. »
Ce même jour, trois autres hommes de son groupe furent aussi appréhendés : Robert Albert, Constantin André et Raymond Chalopin. Ils furent d’abord conduits dans une villa pour y subir un premier interrogatoire sous la torture. Le lendemain, ils furent transférés à la prison Lafayette à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), puis amenés à l’hôtel Charrette, siège de la police allemande, pour y être à nouveau interrogés et endurer des sévices. Le 14 octobre 1943, ils furent présentés devant le tribunal militaire allemand FK 518 de Nantes présidé par le docteur Hanschmann, conseiller du tribunal de guerre, pour activité terroriste en tant que francs-tireurs. Le verdict tomba : Coquet et Albert furent condamnés à mort tandis que Constantin et Chalopin furent condamnés à la déportation. Ce dernier survécut. Coquet et Albert furent ensuite incarcérés dans la prison du Pré-Pigeon à Angers dans l’attente de leur exécution. Sur le mur de la cellule no 14, Louis Coquet grava « Jean-Paul Coquet ». Sans doute pensait-il à son fils. Son recours en grâce ayant été rejeté, il a été fusillé à Belle-Beille, le 27 octobre 1943 à 8 heures. Ce jour-là, Robert Albert, Louis Choimet, Henri Deniaud, Pierre Legendre, Marcel Lerbret, Pierre Levant et Henri Thomazic, appartenant au même groupe que Robert Albert, furent eux aussi exécutés en ce lieu.
Il fut ensuite inhumé au cimetière de l’Est à Angers (Carré 12, rang 8, fosse 2). Son corps fut exhumé le 18 septembre 1948 et restitué à sa famille. Son cercueil fut transféré dans le cimetière de Saint-Brévin-les-Pins avant d’être inhumé, quelques années plus tard dans le cimetière Toutes aides de Saint-Nazaire.
Son nom est gravé sur le monument aux morts de Saint-Brévin-les-Pins. À titre posthume, il fut homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF) au grade de sergent.
Angers, champ de tir de Belle-Beille (Maine-et-Loire) 1944 –1944
Sources
SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Maine-et-Loire, 181 J 50, 197 J 4, 140 W 71, 303 W 291, 303 W 293, 303 W 286. – Arch. mun. Angers, 4 H 103. – Archives. Mun. Nantes. - Acte de décès, Registre des inhumations du cimetière de l’Est à Angers. – Arch. Jean-Paul Coquet (fils).
Bertrand Gogendeau
