Né le 5 novembre 1910 à Clamart (Seine, Hauts-de-Seine), fusillé par condamnation le 7 juillet 1943 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; camionneur.

Fils de Théophile, couvreur, et de Marie, née Manon, blanchisseuse, Gustave Delhomme épousa Fernande Lemière en mairie de Meudon le 18 octobre 1930, dont il divorça en 1936. Mobilisé le 5 septembre 1939 au camp de Satory, il fut réformé par la commission de réforme de Versailles le 29 novembre 1939. Récidiviste de vols, il fut condamné le 10 août 1931 par la 14e chambre correctionnelle à quatre ans de prison et dix ans d’interdiction de séjour.
Il vivait avec une amie 6 rue des Favorites à Paris (XIIIe arr.) sous le nom de Roger Bonard, et rendait des visites à sa mère qui demeurait à Clamart. Arrêté par la police judiciaire le 6 novembre 1942 pour infraction à un arrêté d’interdiction de séjour, il fut condamné le 9 novembre à deux mois de prison pour infraction à la loi et incarcéré à la prison de Fresnes.
Les policiers de la Sipo-SD (police de la sécurité et du renseignement de la SS) vinrent le chercher le 18 novembre 1942. Incarcéré probablement au Cherche-Midi, prison administrée par les Allemands, il comparut le 14 janvier 1943 devant le tribunal de la Luftwaffe qui siégeait rue du Faubourg-Saint-Honoré (VIIIe arr.) pour « détention d’armes et recel de malfaiteurs » ; en fait, il aurait hébergé un déserteur allemand ou aurait été complice d’un assassinat. Condamné à mort, il fut passé par les armes le 7 juillet 1943.
L’enquête menée après la guerre n’apporta pas d’éléments nouveaux, sinon que Gustave Delhomme était inconnu des mouvements de Résistance.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., 77W 694. – AVCC, Caen, Boîte 5/B VIII dossier 4 (Notes Thomas Pouty). – Site Internet Mémoire et Espoirs de la Résistance. – État civil, Clamart.

Daniel Grason

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