Né le 31 janvier 1915 à Dives-sur-Mer (Calvados), fusillé par condamnation le 9 décembre 1943 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; ouvrier mécanicien ou électricien ; résistant, membre du réseau Buckmaster Jean-Marie.

Henri Dobert était le fils de Eugène Dobert, mort pour la France, et de Suzanne Quibeuf, sa veuve, devenue épouse de Pierre Gady, chef de résistance dans le canton de Trouville-sur-Mer. Vivant avec Marie-Louisen Vautier depuis 1933, père d’une fille, ouvrier mécanicien (ou électricien, selon les sources) à Trouville-sur-Mer (Calvados) travaillant pour l’organisation TODT, Henri Dobert fut un homme d’action, prêt à tous les « coups durs ».
Membre du réseau Buckmaster Jean-Marie (dit aussi membre du réseau Centurie comme agent P1 et de la DGER comme chargé de mission 3e classe), il organisa avec son inséparable ami René Capron un attentat contre un collaborateur notoire au mois de septembre 1943. L’échec de cette tentative leur valut d’être arrêtés par la police française et la Sipo-SD le 6 septembre 1941 à Trouville-sur-Mer (Calvados). Mais ils parvinrent à s’échapper de la voiture de la police, en abattant l’homme chargé de les garder. Quelques semaines plus tard, au mois de novembre, alors qu’une vaste rafle s’abattit sur le réseau, ils furent pris à Paris et internés à la prison de Rouen.
Internés à la prison Bonne-Nouvelle, à Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), ils furent condamnés à mort, le 10 novembre 1943, par le tribunal militaire allemand de Rouen (FK 517).
Henri Dobert et Roland Bloch ont été fusillés le 9 décembre 1943 au stand de tir du Madrillet, près de Rouen, comme l’avaient déjà été avant eux six de leurs camarades.
Il fut homologué sous-lieutenant à titre posthume déclaré "Mort pour la France" dès février 1945. Il fut reconnu Interné résistant (IR) en 1953.
Il semble avoir été inhumé à Trouville-sur-Mer. Une mention barrée d’un rapport évoque le cimetière Saint-Sever de Rouen, qui fut sans doute sa première tombe.
Lieu d’exécution et de mémoire : Stand de tir du Madrillet, Grand-Quevilly (Seine-Maritime)
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty, Delphine Leneveu), dossier 21P444113 et 21P121844. – Jean Quellien (sous la dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, op. cit.

Jean Quellien

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