Né le 8 octobre 1922 à Reims (Marne), fusillé le 13 mai 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; étudiant ; membre de la Confrérie Notre-Dame (CND) ; résistant.

Henri Goehres était étudiant et résidait au Raincy (Seine-Saint-Denis). Recruté par son oncle, Maurice Gesbert, il était devenu opérateur-radio au sein du réseau de renseignement du colonel Rémy, la Confrérie Notre-Dame. Son pseudonyme était Marin.
Il fut arrêté le 25 mars 1942 par le contre-espionnage allemand et incarcéré à la prison militaire du Cherche-Midi (Paris, VIe arr.).
Un an plus tard, Henri Goehres comparut devant un tribunal de guerre siégeant à l’hôtel Crillon avec treize autres membres de la CND inculpés comme lui d’espionnage. Le procès s’ouvrit le 25 mars 1943 et s’acheva le 9 avril. Malgré son jeune âge et le fait qu’il avait « été entraîné par son oncle », comme le releva le major Seudler qui présidait le tribunal, Henri Goehres fut condamné à mort.
Après la lecture du réquisitoire, le président demanda si l’un ou l’autre des accusés avait quelque chose à ajouter. L’oncle d’Henri Goehres sollicita la parole et revendiqua « de porter la responsabilité de tout ce qu’a pu faire son neveu sur ses instigations ». Ce à quoi le jeune homme répliqua « en faisant la demande inverse au profit de son oncle ». Le tribunal laissa leurs requêtes sans réponse.
Les deux hommes ont été fusillés le 13 mai 1943 au Mont-Valérien avec les dix autres résistants de la CND condamnés en même temps qu’eux.
Ils furent enterrés côte à côte au cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine.
Le nom d’Henri Goehres figure sur le monument aux morts du Raincy ainsi que sur le Mémorial de la prison du Cherche-Midi (105 noms) érigé à Créteil (Val-de-Marne).
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Rémy (colonel), Mémoires d’un agent secret de la France Libre, Éd. Aux Trois Couleurs et Raoul Solar, 1946. – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb.

Jean-Pierre Ravery

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