Né le 17 juin 1907 à Paris (Ve arr.), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; employé puis huissier au service intérieur du métropolitain ; militant communiste de Vigneux-sur-Seine (Seine-et-Oise, Essonne) ; résistant.

Raymond Ballet
Raymond Ballet
Collection de l’Association des familles de fusillés
Musée de la résistance nationale
Fils d’Henri, maçon, et d’Eugénie, née Besneux, Raymond Ballet adhéra en 1934 au Parti communiste. Il milita dans le quartier du Lac à Vigneux-sur-Seine (Seine-et-Oise, Essonne), devint secrétaire de la section. Étant stagiaire à la Compagnie du métropolitain, il jugea plus prudent d’adopter le nom de Raymond Berthier. En 1937, il déménagea au 57 rue de la Jarry à Vincennes (Seine, Val-de-Marne) et cessa momentanément son activité militante. Prisonnier de guerre, il fut rapatrié.
En novembre 1941, il alla habiter 24 rue Traversière à Paris (XIIe arr.), où il vivait avec son amie Paulette Niot. Avec l’accord du propriétaire, il garda son petit logement de Vincennes, acquitta régulièrement le loyer. Il prêta sa chambre à Jean Corringer, ex-conseiller municipal communiste de Vigneux. Celui-ci, impliqué dans l’affaire Pican fut interpellé le 6 mars 1942 par des inspecteurs de la BS1.
L’arrestation de Raymond Ballet eut lieu le 10 mars ; il portait sur lui une carte interzone adressée à Raymond Berthier. La perquisition n’apporta aucune preuve de son appartenance à l’organisation clandestine, tous les documents émanant du Parti communiste étant antérieurs à septembre 1939. Il reconnut avoir hébergé dans la chambre de Vincennes des responsables communistes. Dès son arrestation, la Compagnie du métropolitain le suspendit de son emploi.
Raymond Ballet fut remis aux Allemands, emprisonné le 10 mars 1942 au Cherche-Midi à Paris (VIe arr.), transféré le 24 août 1942 au fort de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis), il fut désigné comme otage avec quarante-cinq résistants et passé par les armes le 21 septembre 1942 au Mont-Valérien, en représailles aux attentats commis à Paris depuis le 11 août 1942 contre l’armée d’occupation. Incinéré au Père-Lachaise, il fut inhumé le 9 octobre 1942.
Paulette Niot déposa plainte le 28 février 1945 dans le cadre de la commission d’épuration de la police contre les deux inspecteurs de la BS1 qui avaient arrêté Raymond Ballet.
Une rue de Vigneux-sur-Seine porte son nom, qui figure aussi sur le monument aux morts de la ville.
Une plaque en hommage à Octave Lamand, Hermann Schipke et Raymond Ballet a été dévoilée le samedi 15 décembre 2018 au 35 de la rue Traversière (XIIe arr. de Paris).
Sources

SOURCES : Arch. PPo. KB 21, KB 89, 77W 245. – DAVCC, Caen, B VIII dossier 6 (Notes Thomas Pouty). – Dossiers du secrétariat d’État aux Anciens Combattants. – Serge Klarsfeld, Le livre des otages, Paris, 1979, p. 189. – Serge Wolikow, La Seconde Guerre mondiale, 2 tomes, Le Cherche-Midi, 2009. – Site Internet Draveil-resistance. – État civil, Paris (Ve arr.).

Daniel Grason, Claude Pennetier

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