Né le 24 septembre 1920 à Les Sorinières (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé le 27 octobre 1943 à Belle-Beille (Angers, Maine-et-Loire) ; manœuvre ou tonnelier ; résistant au sein des FTPF de Loire-Inférieure, membre du Front national.

Célibataire, Pierre Legendre était le fils de cultivateurs, Pierre et Marie (née Huchet). Il habitait chez ses parents au lieu-dit « Ragon » à Rezé-lès-Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique).
Militant du Parti communiste clandestin en 1943, il s’engagea dans les FTP et le Front national et prit le pseudonyme de « Pierre Duval ».
Il fut arrêté dans la nuit du 10 juillet 1943 à 22 heures par la police française, aidée de la Sipo-SD ou du Service de police anticommuniste (SPAC) d’Angers, alors qu’il tentait un sabotage à la gare de Chantenay (Nantes) en compagnie de Marcel Lerbret, Pierre Levant et Léon Renard, alias « André ». Ce dernier, serrurier à la SNCF, était né le 13 septembre 1917 à Rennes et demeurait au no 20 rue de la Paix à Rennes. Ils étaient porteurs d’armes. Dans la même journée, ils furent conduits à la prison du Pré-Pigeon à Angers. Au cours de leur interrogatoire, ils déclarèrent être venus à Nantes pour commettre un attentat sur les chemins de fer. Il semble qu’ils étaient venus dans cette région à l’occasion du voyage du ministre de Vichy de Brinon. En effet, ce dernier devait venir à Saint-Nazaire, le lundi 12 juillet 1943 à 9 h 15.
Leur groupe fut donné par un étudiant qui venait d’intégrer les FTP. Une trahison provoqua l’arrestation d’une vingtaine de militants communistes de Nantes et permit à la police d’abattre Auguste Delaune au Mans en juillet 1943.
Le 13 ou le 14 octobre 1943, Pierre Legendre fut condamné à mort par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 518 (Nantes), présidé par le docteur Hanschmann, conseiller du tribunal de guerre, pour activité terroriste en tant que francs-tireurs ou bien, selon les sources, par le tribunal militaire allemand d’Angers (Maine-et-Loire) pour affiliation à une organisation FTP.
Son recours en grâce ayant été rejeté, il a été fusillé à Belle-Beille, le 27 octobre 1943 à 8 heures.
Ce jour-là, Robert Albert, Louis Coquet, Louis Choimet, Henri Deniaud, Marcel Lerbret, Pierre Levant et Henri Thomazic, appartenant au même groupe que Robert Albert, furent eux aussi exécutés en ce lieu.
Mis en bière immédiatement, il fut enterré dans le cimetière de l’Est à Angers (Carré 15, rang 3, fosse 1).
Il a été reconnu Mort pour la France le 13 février 1950.


Angers, champ de tir de Belle-Beille (Maine-et-Loire) 1944 –1944
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Maine-et-Loire : 197 J 4, 140 W 71, 303 W 291, 303 W 293. – Arch. mun. Angers : 4 H 103. – Arch. Dép. Ille-et-Vilaine, 213W68, dossier de la Cour de justice de Rennes, procès Léon Renard, juin 1946. – Arch.dép. Loire-Atlantique, 305 J. — Registre des inhumations du cimetière de l’Est à Angers. – État civil.

Bertrand Gogendeau, Guy Haubebourg, Alain Prigent

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