Né le 15 mai 1913 à Saint-Étienne (Loire), fusillé le 13 novembre 1943 au stand de tir de la Doua à Villeurbanne (Rhône) ; tourneur ; résistant au sein des FTPF.

Fils de Pierre Ricard et de Marie Cabrol, Louis Ricard était tourneur et demeurait 12 rue de l’Industrie à Saint-Étienne. Il fut un coureur cycliste réputé dans la Loire.
Il fut arrêté par la police allemande le 18 octobre 1943 à Saint-Étienne, place Jacquart, dans un café. Selon une attestation présente dans son dossier à Caen (Calvados), il aurait appartenu depuis janvier 1943 aux Francs-tireurs et partisans (FTP).
Interné à la prison Montluc (Lyon, Rhône), il fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand de la zone Sud le 3 novembre 1943 avec Paul Ponchon, René Garnier, Louis Granjon et Louis Houzet, et fusillé le 13 novembre 1943. Selon l’avis placardé par les autorités allemandes, lui et ses camarades appartenaient à « un groupe de terroristes » et commirent « de nombreux actes de sabotage à Saint-Étienne et ses environs ».
Retrouvé après la Libération dans le charnier de la Doua, son corps fut identifié par sa sœur, Élise Ricard, épouse Millot, le 20 septembre 1945.
Dans sa dernière lettre, il disait à sa mère : « Pardonne-moi l’horrible peine que je vais te faire, c’est pour notre patrie et nos libertés. Je t’ai toujours caché mes fréquentations. Je te redis, c’était honnête, et j’ai la conscience tranquille, et je peux dresser la tête bien haute, tu n’as pas à rougir de moi, ni la famille. On vient de nous annoncer que c’est la fin, dans quelques heures nous allons être fusillés, je meurs en soldat avec courage, sois fière de ton fils et considère que je suis tombé en guerre comme franc-tireur, c’est l’arrêt qui a été prononcé... je souhaite que ma mort serve à quelque chose, que les générations futures ne voient plus un tel cauchemar... adieu pour toujours. Mais je crie bien fort avec mes cinq autres camarades : Vive la France. »
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, dossier 21P145933, 21P530801. – Arch. Dép. Rhône, 3460W3, 3808W688, 3335W22, 3335W14. – ANACR-Loire, Mémorial de la Résistance-Oise, 1992.

Jean-Pierre Besse, Jean-Sébastien Chorin

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