Né le 2 février 1924 à Wicincki (Pologne), fusillé le 20 ou le 22 avril 1944 à Mézières (Ardennes) ; naturalisé français ; ouvrier métallurgiste ou agricole ; résistant.

Célibataire, Maurice Rzepecki était ouvrier agricole ou aux Forges de Blagny (Ardennes) et domicilié à Linay. Au début de 1942, après avoir vainement tenté de rejoindre la Grande-Bretagne, il s’engagea au 6e bataillon de chasseurs alpins à Grenoble (Isère). Après la dissolution de l’armée d’armistice, il fut renvoyé dans ses foyers.
En juillet 1943, il rencontra Henri Vin, qui l’intégra dans son groupe de résistance dépendant du maquis franco-belge du Banel (Matton-et-Clémency, Ardennes). Auteur de nombreux sabotages contre l’occupant, il fut envoyé en mission à Vireux avec Robert Lambert, après avoir commis un attentat contre le chef de culture allemand de Mairy. Les deux hommes étaient attendus à la gare de Vireux par la Feldgendarmerie le 4 janvier 1944, et après échange de coups de feu, Maurice Rzepecki fut blessé et arrêté.
Incarcéré à la prison de Charleville, il fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand (FK 684) de Charleville le 28 mars et fusillé sur le plateau de Berthaucourt, à Mézières, le 20 ou le 22 avril 1944.
Dans le camion qui l’emmenait sur le lieu de son supplice, assis sur son cercueil, il chanta « La Marseillaise » en criant : « Vive la Pologne ! Vive la France ! »
Son frère, Casimir, fut martyrisé puis exécuté après la réduction du maquis franco-belge du Banel, le 18 juin 1944.
Une citation à l’ordre de la brigade, comportant l’attribution de la Croix de guerre, lui a été décernée en 1945, à titre posthume, par le général Préaud. Son nom est inscrit sur le Mémorial de Berthaucourt à Charleville-Mézières. Son nom et celui de Robert Lambert figurent sur une plaque commémorative en gare de Vireux-Molhain.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Philippe Lecler, Le temps des partisans, Éd. D. Guéniot, Langres, 2009.

Philippe Lecler

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