Né le 9 février 1906 à Faumont (Nord), fusillé comme otage le 26 septembre 1941 à la citadelle de Lille ; mécanicien de locomotives ; résistant communiste du Nord.

Fils d’un journalier et d’une journalière, Florentin Debruille était domicilié à Raches (Nord). Ouvrier mécanicien de locomotive, il travaillait à l’usine Penarroya de Noyelle-Godault (Nord) ; il était marié et père de deux enfants. Membre du Parti communiste depuis 1936, il avait été candidat cette même année aux élections communales de Raches. Arrêté à Raches le 5 septembre 1941 par la Feldgendarmerie et la police française, il fut interné à la prison de Loos-lès-Lille et fusillé comme otage le 26 septembre 1941. Il fut capturé après un vol d’explosifs qui eut lieu dans la nuit du 22 au 23 septembre 1941, attribué à des « bandits armés – certainement des communistes ». Des attentats furent commis contre des trains de transport militaires et des trains français, dans le courant de la nuit suivante ainsi que dans la journée du 25 septembre.
Le lendemain, Niehoff, commandant militaire pour la Belgique et le nord de la France, ordonna l’exécution de vingt otages à la citadelle de Lille, « militants communistes particulièrement actifs » : Victor Bancel (de Fresnes), Louis Blondeau (de Raches), Arthur Brunet (de Denain), François Coupez (d’Auby), Florentin Debruille (de Raches), Edmond Devos (de Valenciennes), Jules Domisse (d’Aniche), Floris Durez (d’Orchies), Louis Dussart (de Bruay), Arthur Loucheux (de Drocourt), Lucien Moreau (de Waziers), Léon Petitjean (de Rouvroy), Jules Roch (d’Orchies), Fernand Turbant (de Hénin-Liétard), Kléber Verrier (de Waziers), Florimond Dapvril (de Sin-le-Noble), Albert Foucart (de Roost-Warendin), Adolphe Gaspard (de Roost-Warendin), Alexis Walquant (de Roost-Warendin), Rodolphe Langlemez (de Roost-Warendin). Ces cinq derniers se seraient suicidés par pendaison dans leur cellule.
En septembre 2012, une plaque fut apposée sur les lieux en hommage aux cinq fusillés du 15 septembre (Albert Deberdt, Louis Doisy, Joseph Noël, Henri Ployard* et Hugo Zajak) et aux vingt du 26 septembre 1941.
Une rue de Raches porte le nom de Florentin Debruille.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII dossier 2 (Notes Thomas Pouty). – Serge Klarsfeld, Le livre des otages, op. cit., p. 263. – État civil, Faumont. – Site Internet du ministère de la Culture. – Plaque commémorative, citadelle de Lille.

Claude Pennetier, Jean-Pierre Besse, Frédéric Stévenot

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