Né le 3 février 1913 à Rouvroy (Pas-de-Calais), fusillé comme otage le 26 septembre 1941 à la citadelle de Lille (Nord) ; mineur ; militant communiste du Nord.

Fils d’Édouard Petitjean, houilleur, et de Rosa Marie Guerlain, ménagère, Léon Petitjean était militant communiste clandestin de Rouvroy où il résidait. Il y fut arrêté le 22 juin 1941 par la Feldgendarmerie, comme « meneur de grève ». Interné à la prison de Lille (sans précision), il fut transféré le 26 septembre 1941 à celle de Loos-lès-Lille. Le même jour, il a été fusillé comme otage à la citadelle de Lille, en représailles à un vol d’explosifs. Celui-ci avait eu lieu dans la nuit du 22 au 23 septembre 1941, attribué à des « bandits armés – certainement des communistes ». Des attentats furent commis contre des trains de transport militaires et des trains français, dans le courant de la nuit suivante ainsi que dans la journée du 25 septembre.
Le lendemain, Niehoff, commandant militaire pour la Belgique et le nord de la France, ordonna l’exécution de vingt otages à la citadelle de Lille, « militants communistes particulièrement actifs ». Léon Petitjean est qualifié "de Nouméa" par son compagnon de cellule Fernand Turban dans sa dernière lettre.
En septembre 2012, une plaque fut apposée sur les lieux en hommage aux cinq fusillés du 15 septembre (Albert Deberdt, Louis Doisy, Joseph Noël, Henri Ployard et Hugo Zajak) et aux vingt du 26 septembre 1941.
Il était marié et père de deux enfants.
L’Humanité clandestine du 2 octobre 1941 annonça son décès.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII dossier 2 (Notes Thomas Pouty). – L’Humanité clandestine. – Site Internet du ministère de la Culture. – Plaque commémorative, citadelle de Lille. – État civil.

Claude Pennetier, Frédéric Stévenot

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