Né le 18 mai 1910 à Angers (Maine-et-Loire), fusillé après condamnation le 5 octobre 1942 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; imprimeur ; communiste ; résistant.

Désiré Legendre
Désiré Legendre
Fils de Désiré, ouvrier d’usine, et de Blanche, née Ménager, couturière, Désiré Legendre épousa Marguerite Dolbeau le 14 avril 1934 en mairie d’Angers, puis le 4 septembre 1939 Renée Rousseau également à Angers. Le couple vivait dans la ville au 114 rue Saint-Michel. Pendant la guerre, Désiré Legendre continua à militer au Parti communiste et diffusait les tracts de l’organisation, dont une partie au moins était fabriquée avec sa ronéo. Le 25 novembre 1941 les inspecteurs de la BS1 interpellèrent Louis Coulibeuf au 5 avenue Debibour à Paris (XIXe arr.). Celui-ci expédiait tracts et brochures dans dix départements de l’ouest et une liste de noms fut saisie.
Le 13 décembre le couple Fauveau fut arrêté par la BS1, 31 passage Montgallet (XIIe arr.). Lors de la perquisition des documents furent saisis concernant des actions de l’organisation à Angers (Maine-et-Loire), Niort (Deux-Sèvres) et La Roche-sur-Yon. Georges Fauveau se défenestra le jour même dans les locaux de la préfecture de police ; il mourut le 18 décembre.
Le 19 décembre, le commissaire de police de la 1re Brigade régionale de police mobile et Fernand David, commissaire de la BS1, interpellèrent Désiré Legendre pour activité de propagande clandestine en infraction avec le décret du 26 septembre 1939. Interrogé, puis incarcéré à la prison d’Angers, il fut transféré le 13 janvier 1942 à la prison de la Santé à Paris où, à leur demande, il fut mis à la disposition de la police de sécurité et du renseignement de la SS (Sipo-SD) dirigée par Karl Boemelburg, commandant SS-Sturmbannführer.
Désiré Legendre comparut avec treize membres de l’organisation devant le tribunal du Gross Paris qui siégea à l’hôtel Continental le 9 septembre 1942. Condamné à mort pour « aide à l’ennemi », il fut passé par les armes le 5 octobre en même temps que André Bernardeau, Henri Vincent et Roger Guibert au stand de tir du ministère de l’Air.
Il fut inhumé dans le carré des corps restitués aux familles au cimetière de l’Est à Angers. Le titre d’Interné résistant lui fut attribué.
Son nom est gravé sur la plaque du ministère de la Défense à Paris XVème
Sources

SOURCES : Arch. PPo., BS1 GB 50 et 77W 193. – DAVCC, Caen, Boîte 5 B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – Mémorial GenWeb. – État civil, Angers. — Mémoire des Hommes. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 355296 (nc).

Daniel Grason

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