Né le 17 septembre 1921 à Hellemmes (Nord), fusillé par condamnation le 8 février 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; perceur ; résistant FTPF.

Armel Marsy
Armel Marsy
Fils d’Henri, chauffeur au chemin de fer du nord et d’Amélie, née Stéclebout, sans profession, Armel Marsy vivait chez sa mère 11 rue Basse à Sainghin-en-Mélantois dans l’arrondissement de Lille (Nord). Il travaillait comme perceur dans la métallurgie et était l’aîné de neuf enfants. Membre des FTP,
Le 21 octobre 1942 vers 22 h 10 un attentat eut lieu contre « La Taverne lilloise » réquisitionnée par les Allemands. Deux FTP à bicyclette, Élie Lorthois et Armel Marsy passèrent devant la taverne, l’un d’eux lança une grenade contre la vitrine ; deux marins et un employé des chemins de fer allemands, le patron de la taverne et une serveuse furent blessés.
Une enquête des Renseignements généraux et de la police allemande fut conjointement menée. Le 30 octobre 1942, Armel Marsy fut arrêté par la police française à son domicile. Interrogé puis livré aux Allemands, il fut incarcéré à la prison de Loos-lès-Lille (Nord).
Transféré à la prison Fresnes (Seine, Val-de-Marne) le 5 janvier 1943, il comparut avec d’autres FTP le 29 janvier 1943 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.) et il fut condamné à mort pour « actes de franc-tireur ».
Armel Marsy fut passé par les armes le 8 février 1943 au Mont-Valérien avec neuf autres résistants du Nord et du Pas-de-Calais : Gilbert Betrancourt, Victor Bodelle, Victor Bourle, Georges Capelle, Yves Decugis, Roger Devreese, Maurice Lombart, Élie Lorthois et Jean Ochin.
Armel Marsy fut inhumé au cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) le 8 février 1943 division 47, ligne 1, n°31, puis transféré le 8 octobre 1947 à Sainghin-en-Mélantois.
Sa mère écrivit le 4 mars 1943 au préfet de police, lui demandant le lieu d’inhumation de son fils, le nom de l’aumônier qui « l’assista dans son dernier moment », ses objets personnels : linge, chaussures, veste de cuir, sa valise, sa couverture, plus sa montre, son portefeuille avec son argent : « Enfin tout ce qui a appartenu à mon pauvre enfant. » Elle ne se remit pas du choc de sa mort et fut soignée toute sa vie pour des troubles cardiaques.
Armel Marsy fut reconnu Mort pour la France par le Secrétariat général aux Anciens Combattants le 26 janvier 1946. Il fut homologué à titre militaire membre des FFI avec le grade de sous-lieutenant et Interné résistant (DIR). Il fut fait chevalier de la Légion d’honneur, il reçut la Croix de guerre avec palmes et il fut décoré de la Médaille de la Résistance (décret du 9 mars 1956, publié au JO du 13 mars 1956).
Son nom figure sur la cloche du Mémorial de la France combattante au Mont-Valérien. Une rue de Sainghin-en-Mélantois porte le nom d’Armel Marsy, qui figure sur le monument aux morts de la place de l’Église et sur celui du cimetière.
Voir Mont-Valérien, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Sources

SOURCES : Arch. PPo., 77W 531. –– DAVCC, Caen, Boîte 5, Liste S 1744-27/43 (Notes Thomas Pouty), AC 21 P 88302 et AC 21 P 592050. –– SHD Vincennes GR 16 P 396435 (nc). –– J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit. — État civil, Hellemmes. –– Site Internet Mémoire des Hommes. — Memorial GenWeb. — Répertoire des fusillés inhumés au cimetière parisien d’Ivry.

Daniel Grason

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