Né le 24 janvier 1899 à Nancy (Meurthe-et-Moselle), fusillé après condamnation à mort le 24 octobre 1942 au stand du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; représentant en papier. ; résistant.

Aimé Blondin
Aimé Blondin
SOURCE : L’Union
6, avenue de la Porte de Sèvres à Paris
6, avenue de la Porte de Sèvres à Paris
Dans le cimetière du Nord à Reims
Dans le cimetière du Nord à Reims
18, rue du général Sarrail à Reims
18, rue du général Sarrail à Reims
Sur le monument aux martyrs de la Résistance</br> à Reims
Sur le monument aux martyrs de la Résistance
à Reims
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Aimé Blondin était le fils de Joseph Antony Blondin, artiste musicien de nationalité américaine, et d’Hélène Sophie Hortense Léonie Marie de Coninck, sans profession. Il avait épousé le 12 novembre 1931 à Paris (VIIe arr.) Clémence Joséphine Delbouille. Le couple, qui avait cinq jeunes enfants nés entre 1932 et 1938, était domicilié à Reims où Aimé Blondin exerçait la profession de représentant en papier.

Fait prisonnier à Dunkerque en mai 1940 et transféré en Allemagne, il fut rapatrié pour raisons de santé au début de 1941. Arrêté le 25 décembre 1941 à Reims puis remis en liberté, il a été arrêté à nouveau par la Gestapo le 4 mars 1942 et incarcéré à la prison du Cherche-Midi à Paris pour des faits remontant à la campagne de mai-juin 1940. Adjudant-chef de réserve, il aurait refusé de donner le nom de ses chefs et le motif d’une mission accomplie le 26 mai 1940 sur la frontière belge. Il est vraisemblable que les Allemands voulaient obtenir de lui des informations concernant des exécutions de soldats allemands et d’espions belges travaillant pour le contre-espionnage allemand. Condamné à mort le 18 août 1942 par le tribunal militaire allemand du Gross Paris, il a été fusillé le 24 octobre 1942 au stand du ministère de l’Air à Paris.

Le 4 décembre 1942, le tribunal civil de la Seine a rendu un jugement, transcrit en mairie du XVe arrondissement le 23 janvier 1943, qui déclare Aimé Blondin « décédé le 24 octobre 1942 à douze heures deux minutes à Paris quinzième arrondissement ».

La Médaille de la Résistance lui a été attribuée par décret du 31 mars 1947 publié au JO le 13 juillet 1947.

À Reims, une plaque commémorative apposée en 1947 par la municipalité à son domicile 18 rue du Général-Sarrail, le dit par erreur « fusillé au Mont-Valérien le 24 octobre 1942 ». Le nom d’Aimé Blondin ne figure pas sur la liste officielle des fusillés du Mont-Valérien, mais sur une plaque commémorative apposée 6, avenue de la Porte-de-Sèvres à Paris à la mémoire des fusillés du stand de tir Balard.

Le 22 octobre 1982, le corps d’Aimé Blondin a été transféré dans le cimetière du Nord de Reims, où son nom est inscrit sur le monument aux martyrs de la Résistance et de la Déportation.

Aimé Blondin a été reconnu « Mort pour la France » le 3 septembre 2012 par décision du directeur général de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG).
Sources

SOURCES : Dossier De Brinon, B7/547. – Arch. Dép. Marne, M. 7463, exécutions par les Allemands 1941-1944 ; M. 4774, fusillés ou exécutés par les Allemands, liste dressée à la demande du ministère de l’Intérieur en octobre 1944. – Arch. COSOR de la Marne. – L’Union, 24 et 25 novembre 1945. – Jean-Pierre et Jocelyne Husson, La Résistance dans la Marne, dvd-rom, AERI-Département de la Fondation de la Résistance et CRDP de Champagne-Ardenne, Reims, 2013. – Mémorial GenWeb — État civil, Nancy (acte de naissance) ; Paris-XVe arr. (transcription du jugement déclaratif de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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