Né le 9 mai 1922 à Condé-lès-Herpy (Ardennes), fusillé après condamnation à mort le 19 février 1944 sur le terrain de La Folie à L’Épine (Marne) ; agent SNCF ; résistant ; FFC au titre de Résistance-Fer ; FTP-FFI.

Gilbert Cagneaux
Gilbert Cagneaux
SOURCE : 
Pierre Servagnat, La Résistance et les FFI
dans l’arrondissement d’Épernay
Sur le monument aux martyrs de la Résistance</br> d'Épernay
Sur le monument aux martyrs de la Résistance
d’Épernay
À l'entrée de la gare SNCF
À l’entrée de la gare SNCF
Sur la plaque commémorative des Ateliers SNCF
Sur la plaque commémorative des Ateliers SNCF
Maison diocésaine Saint-Sixte à Reims
Maison diocésaine Saint-Sixte à Reims
Butte des fusillés à L'Épine
Butte des fusillés à L’Épine
<i>Paris-Soir</i>, n° 1192, 2 mars 1944
Paris-Soir, n° 1192, 2 mars 1944
Sur la plaque commémorative</br>de la Butte des fusillés à L'Épine
Sur la plaque commémorative
de la Butte des fusillés à L’Épine
À Magenta
À Magenta
Dans le cimetière
Dans le cimetière
Sur le monument aux morts
Sur le monument aux morts
Sur le mémorial de la Résistance ardennaise</br> à Charleville-Mézières
Sur le mémorial de la Résistance ardennaise
à Charleville-Mézières
SOURCE : 
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Gilbert Cagneaux était le fils d’Albert Cagneaux, employé de chemin de fer à Longwy (Meurthe-et-Moselle), et de Reine Sorlet, sans profession. Célibataire, il était domicilié à Dizy-Magenta (Marne) et exerçait la profession d’ajusteur-monteur aux Ateliers SNCF d’Épernay (Marne).

Le 15 septembre 1942, il s’engagea dans la Marine nationale à Toulon (Var). Démobilisé à Bizerte en Tunisie en décembre 1942, il fut rapatrié en France au début de 1943 et reprit son travail aux ateliers SNCF d’Épernay.
Il rejoignit le groupe FTPF-FFI (Francs-tireurs et partisans français-Forces françaises de l’intérieur) de Saint-Martin-d’Ablois (Marne). Il participa à de nombreuses actions : transports d’armes et de matériel, sabotages sur les installations ferroviaires entre Port-à-Binson (Marne) et Épernay. Au cours de l’été 1943, il prit en charge cinq prisonniers évadés.
Arrêté le 17 novembre 1943 par la Sipo-SD aux Ateliers SNCF d’Épernay à la suite d’attentats sur la ligne Paris-Strasbourg, il fut condamné à mort le 16 février 1944 par le tribunal militaire allemand FK 531 de Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne) pour attentats contre du matériel ferroviaire.
Gilbert Cagneaux a été fusillé le 19 février 1944 sur le terrain de La Folie à L’Épine avec quatorze autres FTPF : Robert Baudry, Maurice Chuquet, Michel Destrez, Julien Ducos, Jean Goutmann, Georges Laîné, James Lecomte, Émile Rochet, Roger Sondag, Camille Soudant, Marcel Soyeux, Henri Speeckaert, André Tessier et Louis Vanseveren.
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Le tribunal civil de première instance de Châlons-sur-Marne a rendu le 31 mars 1944 un jugement déclaratif de décès transcrit le 12 avril à l’état civil de Châlons sous le numéro 237, qui le déclare « décédé à Châlons-sur-Marne le 19 février à huit heures quarante minutes ».

Inhumé après l’exécution dans le cimetière de l’Est de Châlons, le corps de Gilbert Cagneaux a été exhumé et transféré dans le cimetière de Magenta.
Gilbert Cagneaux a été reconnu « Mort pour la France » en 1945 et a été homologué FFI et FFC au titre de Résistance-Fer. Les titres d’Interné-résistant et de Combattant volontaire de la Résistance (CVR) lui ont été décernés à titre posthume, ainsi que la Médaille de la Résistance avec rosette par décret du 24 avril 1946, publié au JO le 17 mai 1946.

Le garde-chasse, Marius Pilon, qui avait dénoncé le groupe FTPF de Saint-Martin-d’Ablois, a été abattu en juillet 1944, exécution revendiquée dans le communiqué 87 publié dans le numéro 62 du journal clandestin des FTPF France d’abord, daté du 12 août 1944.

Dans la Marne, le nom de Gilbert Cagneaux est inscrit sur la plaque commémorative de la Butte des fusillés à L’Épine. Il figure à Épernay sur la liste des fusillés du monument aux martyrs de la Résistance, sur une plaque apposée en gare SNCF et sur la stèle érigée initialement dans la cour des Ateliers SNCF qui a été transférée en 2011 sur le site des TER, boulevard Joffre. Il est gravé sur le monument aux morts de Magenta, où une rue porte son nom. Il est également inscrit sur la plaque commémorative érigée à Reims dans le cloître de la Maison diocésaine Saint-Sixte.
Dans les Ardennes, il figure sur le Mémorial de la Résistance ardennaise à Charleville-Mézières.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 36 735 — SHD, Vincennes, GR 16 P 100354 . – Arch. CH2GM-Marne, Direction de l’état civil et des recherches, dossier de Brinon, B/3024, n° 003703. – Arch. Dép. Marne, M 4774, fusillés ou exécutés par les Allemands, liste dressée à la demande du ministère de l’Intérieur en octobre 1944. — Arch. ONACVG-51, dossier CVR — L’Union, 13 juin 1946. – Pierre Servagnat, La Résistance et les Forces Françaises de l’Intérieur dans l’arrondissement d’Épernay-Souvenirs du capitaine Servagnat, Imprimerie de Montligeon, 1946.– Pierre Gillet, « Châlons sous la botte. Souvenirs de la Résistance à Châlons-sur-Marne et dans l’arrondissement (1940-1945) », Cahiers châlonnais, n° 3, Châlons-sur-Marne, 1983, réédité en 1998. Philippe Lecler, Le temps des partisans, Langres, Éd. D. Guéniot, 2009. – Jean-Pierre et Jocelyne Husson, La Résistance dans la Marne, dvd-rom, AERI-Département de la Fondation de la Résistance et CRDP de Champagne-Ardenne, Reims, 2013. – État civil, Condé-les-Herpy (acte de naissance) ; Châlons-en-Champagne (transcription du jugement).

Jocelyne Husson, Jean-Pierre Husson

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