Né le 16 décembre 1920 à Argenteuil (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), fusillé après condamnation à mort le 19 février 1944 à L’Épine (Marne) ; comptable ; résistant ; CDLR ; FTP-FFI.

Maurice Chuquet
Maurice Chuquet
SOURCE : 
Pierre Servagnat, La Résistance et les FFI
dans l’arrondissement d’Épernay
Butte des fusillés à L'Épine
Butte des fusillés à L’Épine
<i>Paris-Soir</i>, n° 1192, 2 mars 1944
Paris-Soir, n° 1192, 2 mars 1944
Sur la plaque commémorative</br>de la Butte des fusillés à L'Épine
Sur la plaque commémorative
de la Butte des fusillés à L’Épine
Sur le monument aux martyrs de la Résistance</br> d'Épernay
Sur le monument aux martyrs de la Résistance
d’Épernay
SOURCE : 
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Maurice Chuquet était le fils de Paul Albert Chuquet, mécanicien, et d’Élise Alix Noël, sans profession. Célibataire, il était domicilié à Argenteuil (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), où il exerçait la profession de comptable.

Il se réfugia dans la Marne pour échapper au Service du travail obligatoire (STO) et rejoignit le groupe FFI-CDLR (Forces françaises de l’intérieur-Ceux de la Résistance) de Port-à-Binson (Marne).
En 1943, avec Henri Speeckaert, il participa à des sabotages de voies ferrées au sein du groupe de Francs-tireurs et partisans (FTPF) de Saint-Martin d’Ablois (Marne) : au cours de la nuit du 26 au 27 août à La Cave, au cours de la nuit du 4 au 5 septembre à Troissy, et dans la nuit du 21 au 22 septembre à nouveau à La Cave.
Arrêté en novembre 1943 lors du coup de filet mené, à la suite d’une dénonciation, par la Police allemande contre le groupe de Saint-Martin-d’Ablois, il a été inculpé d’attentats contre du matériel ferroviaire. Condamné à mort le 16 février 1944 par le tribunal militaire allemand FK 531 siégeant à Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne), il a été fusillé le 19 février 1944 sur le terrain de La Folie à L’Épine avec quatorze autres FTPF : Robert Baudry, Gilbert Cagneaux, Michel Destrez, Julien Ducos, Jean Goutmann, Georges Laîné, James Lecomte, Émile Rochet, Roger Sondag, Camille Soudant, Marcel Soyeux, Henri Speeckaert, André Tessier et Louis Vanseveren.

Le tribunal civil de première instance de Châlons-sur-Marne a rendu le 31 mars 1944 un jugement déclaratif de décès transcrit le 14 avril à l’état civil de Châlons sous le numéro 248, qui le déclare « décédé à Châlons-sur-Marne le 19 février à sept heures quarante-et-une minutes ».

Inhumé après l’exécution dans le cimetière de l’Est de Châlons, le corps de Maurice Chuquet a été exhumé le 28 juillet 1948 et a été transféré dans un cimetière dont la localisation n’a pas pu être déterminée.

Maurice Chuquet a été reconnu « Mort pour la France » en 1945 et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été décerné.

Le garde-chasse, Marius Pilon, qui avait dénoncé le groupe FTPF de Saint-Martin-d’Ablois, a été abattu en juillet 1944, exécution revendiquée dans le communiqué 87 publié dans le numéro 62 du journal clandestin des FTPF France d’abord, daté du 12 août 1944.

Dans la Marne, le nom de Maurice Chuquet est inscrit sur la plaque commémorative de la Butte des fusillés à L’Épine et sur la liste des fusillés du monument aux martyrs de la Résistance élevé à Épernay.
Dans le Val-d’Oise, il est gravé sur le monument aux morts d’Argenteuil.
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, GR 16 P 130585. – Arch. CH2GM-Marne, Direction de l’état civil et des recherches, dossier de Brinon, B7/3024, n° 004891. – Arch. Dép. Marne, M 7463, exécutions par les Allemands 1941-1944 ; fusillés ou exécutés par les Allemands, liste dressée à la demande du ministère de l’Intérieur en octobre 1944. – Arch. FN/FTPF/ANACR-51. – L’Union, 22-23 avril 1946. – Pierre Servagnat, La Résistance et les Forces françaises de l’intérieur dans l’arrondissement d’Épernay-Souvenirs du capitaine Servagnat-Ceux de la Résistance, Presses de l’Imprimerie de Montligeon, 1946. – Pierre Gillet, « Châlons sous la botte. Souvenirs de la Résistance à Châlons-sur-Marne et dans l’arrondissement (1940-1945) », Cahiers châlonnais, n° 3, Châlons-sur-Marne, 1983, réédité en 1998. – Jean-Pierre Husson, La Marne et les Marnais à l’épreuve de la Seconde Guerre mondiale, Presses universitaires de Reims, 2 tomes, 2e édition, 1998. – Jean-Pierre et Jocelyne Husson, La Résistance dans la Marne, dvdrom, AERI-Département de la Fondation de la Résistance et CRDP de Champagne-Ardenne, Reims, 2013. – État civil. Argenteuil (acte de naissance) ; Châlons-en-Champagne (transcription du jugement déclaratif de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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