DUSSART Robert, Léon

Enfant naturel, né de père inconnu, Robert Dussart était le fils de Pauline Anémie Juliette Dussart, sans profession. Il avait épousé Marcelle Augustine Lecomte en 1937 à Reims (Marne) et le couple, qui avait deux enfants, était domicilié à Neufchâtel-sur-Aisne (Aisne).

Grièvement blessé au combat le 23 mai 1940, il rentra après sa démobilisation à Neufchâtel-sur-Aisne où il s’engagea dans le groupe « Liberté ». Arrêté avec plusieurs de ses camarades le 24 février 1944 à Neufchâtel par la Feldgendarmerie de Saint-Quentin et par la Gestapo de Laon, il fut détenu avec eux à Saint-Quentin.
Il fit partie avec René Bégard et Paul Gillant des huit membres du groupe condamnés à mort le 7 avril 1944 par le tribunal militaire allemand FK 602 de Saint-Quentin/Laon pour « actes de franc-tireur, attentats et sabotages de voies ferrées », qui ont été fusillés le lendemain sur le champ de tir de La Sentinelle situé à la sortie de Saint-Quentin en direction de Cambrai.
Après la guerre, le corps de Robert Dussart a été exhumé et transféré le 1er décembre 1948 dans le cimetière de l’avenue de Laon à Reims (Marne).

Robert Dussart a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI et RIF. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué. La Croix de guerre 1939-1940 avec palme lui a été décernée, ainsi que Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 3 janvier 1946 publié au JO du 13 janvier 1946.

Dans l’Aisne, le nom de Robert Dussart est inscrit sur le monument des fusillés à Saint-Quentin érigé sur le lieu de son exécution et sur le monument aux martyrs de la Résistance de Neufchâtel-sur-Aisne.