GILLANT Paul, Gaston

Paul Gillant était le fils de Jean Baptiste Félix Gillant, cultivateur, et de Jeanne Marie Adrienne Muller, sans profession. Il avait épousé Marcelle Henriette Matot le 11 mai 1929 à Brabant-en-Argonne (Meuse), et le couple était domicilié à Neufchâtel sur-Aisne (Aisne).

Boulanger à Neufchâtel, Paul Gillant y constitua en 1943 un petit groupe de résistants qui prit le nom de groupe « Liberté », en contact avec François Grillot qui, sous le pseudonyme de « Germain », était interrégional FTPF dans la Marne toute proche. Il cachait dans son fournil armes et munitions.

Paul Gillant fut arrêté le 19 février 1944 à Neufchâtel-sur-Aisne. Dans les jours qui suivirent, le groupe « Liberté » fut démantelé par des arrestations menées par la Feldgendarmerie de Saint-Quentin et par la Gestapo de Laon. Détenu avec ses camarades à Saint-Quentin, Paul Gillant fit partie avec René Bégard et Robert Dussart des huit membres du groupe condamnés à mort le 7 avril 1944 par le tribunal militaire allemand FK 602 de Saint-Quentin/Laon pour « actes de franc-tireur, attentats et sabotages de voies ferrées », qui ont été fusillés le lendemain sur le champ de tir de La Sentinelle situé à la sortie de Saint-Quentin en direction de Cambrai.

Paul Gillant a été reconnu « Mort pour la France » et a été homologué FFI avec le grade de sous-lieutenant et RIF. La Médaille de la Résistance lui a été décernée à titre posthume par décret du 3 janvier 1946 publié au JO du 13 janvier 1946, ainsi que le Légion d’honneur par décret du 30 décembre 1959 publié au JO du 1er janvier 1960.
Dans l’Aisne, le nom de Paul Gillant est inscrit sur le monument commémoratif des fusillés de Saint-Quentin et sur le monument aux martyrs de la Résistance de Neufchâtel-sur-Aisne.
Dans la Marne, il figure sur une plaque apposée sur le monument aux morts d’Épense, commune où habitaient ses parents.
Dans la Meuse, son nom est inscrit sur le monument aux morts de Fleury-sur-Aire.