Né le 19 mars 1923 à Meilleray (Seine-et-Marne), fusillé après condamnation à mort le 19 février 1944 à L’Épine (Marne) ; ouvrier carrier ; résistant ; FTPF-FFI.

Georges Laîné
Georges Laîné
SOURCE : 
Pierre Servagnat, La Résistance et les FFI
dans l’arrondissement d’Épernay
Sur le monument aux morts
Sur le monument aux morts
Dans le cimetière
Dans le cimetière
À Broyes
À Broyes
Sur la plaque commémorative</br>de la Butte des fusillés à L'Épine
Sur la plaque commémorative
de la Butte des fusillés à L’Épine
<i>Paris-Soir</i>, n° 1192, 2 mars 1944
Paris-Soir, n° 1192, 2 mars 1944
Butte des fusillés à L'Épine
Butte des fusillés à L’Épine
Sur le monument aux martyrs de la Résistance</br> d'Épernay
Sur le monument aux martyrs de la Résistance
d’Épernay
SOURCE : 
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Georges Lainé était le fils d’Eugène Alexandre Laîné et de Juliette Cécile Meuzeret, cultivateurs. Célibataire, il était domicilié à Broyes (Marne) où il exerçait la profession d’ouvrier carrier.

Il rejoignit le groupe FTPF (Francs-Tireurs et Partisans français) de Sézanne (Marne) en novembre 1943 et participa à des attentats contre l’armée allemande et à des sabotages. Traqué par la Gestapo, il trouva refuge avec d’autres résistants de la région d’Épernay dans la forêt de Trois-Fontaines (Marne). Il a été arrêté à Sermaize (Marne) le 12 décembre 1943 par la police française de Nancy avec Camille Soudant, Robert Baudry et Armand Risse, le garagiste qui les hébergeait (déporté à Buchenwald le 22 janvier 1944, déporté rentré).

Condamné à mort le 16 février 1944 par le tribunal militaire allemand FK 531 de Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne) pour attentats contre du matériel ferroviaire, Georges Laîné a été fusillé le 19 février 1944 sur le terrain de La Folie à L’Épine avec quatorze autres Francs-tireurs et partisans français (FTPF) : Robert Baudry, Gilbert Cagneaux, Maurice Chuquet, Michel Destrez, Julien Ducos, Jean Goutmann, James Lecomte, Émile Rochet, Roger Sondag, Camille Soudant, Marcel Soyeux, Henri Speeckaert, André Tessier et Louis Vanseveren.

Le tribunal civil de première instance de Châlons-sur-Marne a rendu le 27 mars 1944 un jugement déclaratif de décès transcrit le 21 avril à l’état civil de Châlons sous le numéro 273, qui le déclare « décédé à Châlons-sur-Marne le 19 février à neuf heures ».

Inhumé après l’exécution dans le cimetière de l’Est de Châlons, le corps de Georges Laîné a été exhumé et transféré ultérieurement dans le cimetière de Broyes.

Georges Laîné a été reconnu « Mort pour la France » en 1946 et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été décerné.
Dans la Marne, le nom de Georges Laîné est inscrit sur la plaque commémorative de la Butte des fusillés à L’Épine. À Broyes où une rue porte son nom depuis 1994, il est gravé sur le monument aux morts. Il figure aussi sur la liste des « Fusillés » du monument aux martyrs de la Résistance élevé à Épernay.
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, GR 16 P 331589. – Arch. CH2GM-Marne, Direction de l’état civil et des recherches, dossier de Brinon, B7/3204, numéro 012176. – Arch. Dép. Marne, M 7463, exécutions par les Allemands 1941-1944 ; fusillés ou exécutés par les Allemands, liste dressée à la demande du ministère de l’Intérieur en octobre 1944. – L’Union, 10-11 août 1946. – Pierre Servagnat, La Résistance et les Forces françaises de l’intérieur dans l’arrondissement d’Épernay. Souvenirs du capitaine Servagnat (photo), Presses de l’imprimerie de Montligeon, 1946. – Pierre Gillet, « Châlons sous la botte. Souvenirs de la Résistance à Châlons-sur-Marne et dans l’arrondissement (1940-1945) », Cahiers châlonnais, no 3, Châlons-sur-Marne, 1983, réédité en 1998. – Jean-Pierre Husson, La Marne et les Marnais à l’épreuve de la Seconde Guerre mondiale, Presses universitaires de Reims, 2 tomes, 2e édition, 1998. – Lionel Fontaine, Patriotes dans la forêt de Trois-Fontaines 1943-1944, Chaumont, mars 2003. – Jean-Pierre et Jocelyne Husson, La Résistance dans la Marne, dvd-rom, AERI-Département de la Fondation de la Résistance et CRDP de Champagne-Ardenne, Reims, 2013. – État civil, Meilleray (acte de naissance) ; Châlons-en-Champagne (transcription du jugement déclaratif de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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