Né le 23 janvier 1900 à Miélcourt (Suisse), fusillé le 12 août 1944 à Signes (Var) ; chef mécanicien à la SNCF ; résistant, membre des Mouvements unis de la Résistance (MUR), Noyautage des administrations publiques (NAP) SNCF.

Marié, père de trois enfants, Paul Kohler, chef mécanicien de la SNCF, résidait à Marseille (Bouches-du-Rhône), quartier Saint-Barnabé. Il avait été engagé volontaire dans la Marine en 1918.
Entré dans la Résistance en 1941, il participait à Résistance-Fer et donc aux actions de sabotage des voies ferrées. Il était membre du NAP SNCF et du service de renseignements des MUR.
Son adresse fut retrouvée parmi les documents saisis sur un résistant arrêté le 19 juillet 1944 par Ernst Dunker (Delage), pivot de la section IV de la Sipo-SD. Il porte le no 34 dans le rapport « Antoine » signé en août par celui-ci et qui fait le bilan de la vague d’arrestations qui décima alors une partie des états-majors de la Résistance MUR.
Interrogé au 425 de la rue Paradis, emprisonné aux Baumettes, il a été fusillé avec neuf autres résistants, après un jugement sommaire sur place, le 12 août, au fond d’un vallon isolé, dans les bois de Signes, où, le 18 juillet, dans les mêmes conditions, vingt-neuf résistants avaient été exécutés. Les corps ont été exhumés le 17 septembre 1944. Un monument funéraire a été inauguré le 18 juillet 1946 dans ce lieu, connu désormais comme le « Vallon des fusillés » et devenu nécropole nationale en 1996.
Paul Kohler fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume le 6 septembre 1945.
Sources

SOURCES : Mémoire des Hommes SHD Caen DAVCC 21 P 581211 et Vincennes GR 16 P 321745 (nc). — Madeleine Baudoin, Témoins de la Résistance en R2, thèse d’histoire, Université de Provence, 1977. – Jean-Paul Chiny, La Résistance R2 assassinée, dactylog., février 2010. – Renseignements Guillaume Vieira.

Jean-Marie Guillon

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