CHARMOILLE Pierre, Joseph, Constant
Né le 1er octobre 1918 à Vernierfontaine (Doubs), fusillé le 21 décembre 1943 à la Doua (Villeurbanne, Rhône) ; mécanicien et chauffeur ; résistant.
Pierre Charmoille
Arch. Dép. Rhône, 3460W2
Pierre Charmoille était le fils de Marie Léon Charmoille et de Marie Clarisse Garrignot. Il était mécanicien et chauffeur. Il demeura à Courlans (Jura) et à Pontarlier (Doubs). Son père décéda en 1933 à Pontarlier.
Affecté au service auxiliaire en 1939-1940, il fut démobilisé le 21 août 1940 et se retira à Pontarlier, 1 rue du Magasin. Le 11 septembre 1943, après avoir été blessé, il fut arrêté par les autorités allemandes à Montmorot (Jura) pour « espionnage, aide à l’ennemi et actes de terrorisme ».
Pierre Charmoille fut incarcéré à la prison de Montluc (Lyon, Rhône). Le 17 décembre 1943, le tribunal militaire allemand siégeant à Lyon le condamna à mort, avec Henri Bardin, « pour des actes d’espionnage et de terrorisme et pour avoir porté secours à l’ennemi ». Les Allemands les fusillèrent le 21 décembre 1943 sur le stand de tir du terrain militaire de la Doua (Villeurbanne, Rhône).
Retrouvé après-guerre dans un charnier à la Doua, son corps fut identifié par son frère Jean Charmoille le 7 août 1945. Pierre Charmoille fut inhumé à Pontalier. Il reçut la Médaille de la Résistance en 1946.
Affecté au service auxiliaire en 1939-1940, il fut démobilisé le 21 août 1940 et se retira à Pontarlier, 1 rue du Magasin. Le 11 septembre 1943, après avoir été blessé, il fut arrêté par les autorités allemandes à Montmorot (Jura) pour « espionnage, aide à l’ennemi et actes de terrorisme ».
Pierre Charmoille fut incarcéré à la prison de Montluc (Lyon, Rhône). Le 17 décembre 1943, le tribunal militaire allemand siégeant à Lyon le condamna à mort, avec Henri Bardin, « pour des actes d’espionnage et de terrorisme et pour avoir porté secours à l’ennemi ». Les Allemands les fusillèrent le 21 décembre 1943 sur le stand de tir du terrain militaire de la Doua (Villeurbanne, Rhône).
Retrouvé après-guerre dans un charnier à la Doua, son corps fut identifié par son frère Jean Charmoille le 7 août 1945. Pierre Charmoille fut inhumé à Pontalier. Il reçut la Médaille de la Résistance en 1946.
Lyon, le 21 décembre 1943Ma bien chère petite Maman,Ayez du courage, je vous écris une lettre d’adieu. Quand vous recevrez cette lettre je serais au ciel, je serais avec le papa et tous les autres, je prierai pour vous, ne vous tourmentez pas, les derniers temps de ma vie, depuis mon arrestation du 11 septembre j’ai toujours prié, je meurs muni des derniers sacrements de l’Eglise, si le Bon Dieu juge qu’il faut que je meurs maintenant c’est qu’il a raison que sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Ma chère petite maman je vous demande pardon du mal que je vous ai fait, dite à Louise que je vais revoir André et que tous les deux, on vous attendra là-haut, seul espoir que nous avons en ce monde, ma petite maman dites à tous mes frères et sœurs et beaux frères qui sont eux avec vous, vous principalement que j’aurai vu devant mes yeux jusqu’au bout, je vous serre dans mes bras très fort, je vous embrasse ma chère petite maman chérie de tout mon cœur, je prépare votre place au ciel pas pour tout de suite, naturellement, adieu ma petite maman chérie je vous embrasse tous et mes frères et sœurs et tous au nom du père et du Fils et du Saint Esprit +Pierre.
Sources
SOURCES : DAVCC, Caen 21 P 249671 (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Rhône, 3335W22, 3335W6, 3460W2, 90J35. – Arch. Mun. Lyon, 1025WP25. – Association nationale des médaillés de la Résistance française, Annuaire des médaillés de la Résistance française, 1953.
Jean-Sébastien Chorin
